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L’ Olivier
Vénérable vieillard plusieurs fois séculaire
Tu dresses dans les airs, tes branches tutélaires
Avec cette arrogance que confère les ans
Tu vois depuis des siècles s’écouler les saisons
Et la verte parure que font tes frondaisons
Abrites-en sa ramure, un flot de confidences
Ta tête est toute pleine des rires et des chants
Des belles de jadis en leurs atours de fête
Grimpant sur tes rameaux pour faire la cueillette
De tes fruits juteux et croquants
Quand souffle le Mistral en de grandes bourrasques
De la vallée des « Baux « jusques au « Garlaban »
Il libère dans son souffle, quelques rires, quelques chants
Et les emporte dans ses frasques
Que sont-ils devenus tous ces tendres amants
Qui ont au fil des siècles gravé avec leur dague
En même temps qu’au doigt ils se passaient la bague
Sur ton vieux tronc noueux, de si jolis serments
Tu veilles sur les songes de cet homme harassé
Goûtant sous ton ombrage, après un dur labeur
Le sommeil bienfaisant et si réparateur
Que le chant des cigales, a doucement bercé
Témoin irréfutable, toi seul pourrait décrire
Des époques passées, tout ce que tu as pu voir
Ces scènes de la vie, empreintes en ton regard
Si Dieu t’avait donné tous les mots pour le dire
De tous les temps, tu fus symbole de sagesse
Et par delà les âges, toujours fus vénéré
Et tant qu’on laissera la colombe voler
Elle tiendra dans son bec, un rameau d’Olivier© Dominique
C’est grâce à ce poème que j’obtins en juillet 2003
le titre d’ « Académicienne de Provence »
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