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Grand-mère !
Grand Mère
Tu avais le pas lent, la démarche gracile
Le port de tête altier des femmes de notre île
Ton visage était fin, ton sourire charmant
Et ton front était ceint de jolis cheveux blancs
Je t'ai toujours connue vêtue de noir, grand-mère
Car tu portais le deuil, de ton mari, tes frères…
Et comme pour chacun, tu le portas des années
Quand tu le pris un jour, ce fut pour le garder
La seule touche claire, que tu te permettais
C'était quelques fleurettes, ornant tes tabliers
Qui protégeaient tes mises simples et sans atours
Et te paraient pourtant, plus que Robes de Cour
Ta grâce était innée, on t'appelait « Comtesse »
Tu n'appartins pourtant jamais à la noblesse
Et bien que tu sois née sur la Terre des Seigneurs *
La seule vraie noblesse, fut celle de ton cœur
Tu étais effacée, délicate et discrète
Je n'étais qu'une enfant et souvent je regrette
De n'avoir pris le temps, ou n'avoir pas osé
Sur ce que fût ta vie, des questions te poser
Quand tu quittas ce monde, j'avais juste quinze ans
Je t'aimais tant, grand-mère, que bien naïvement
Je te fis la promesse, que je déposerai
Sur ta tombe, en offrande, mon "Bouquet de Mariée"
Je suis vieille à présent et cela est très loin
Quarante ans sont passés, pourtant je me souviens
Que cette promesse faite, je ne l'ai pas tenue
Car de mari, grand-mère ! ... Je n'en ai jamais eu
2003
© Dominique
* C'est L'Alta Rocca : Région de Corse, que l'on nomme "La Terre des Seigneurs" .
Tags : grand, mere, ton, tes, pourtant
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Commentaires
Comme ces questions jamais posées nous poursuivent Dominique !
Mais à l'époque il y avait moins de familiarité avec nos parents et grands parents même si l'amour était là il s'extériorisait peu.
Je te souhaite un bon Week end
bises
Bonjour Jill,
Même si j'étais très proche de ma grande mère (enfant habitant le même immeuble, je montais chez ma grand-mère pour faire la sieste avec Elle) je n'ai jamais osé lui poser de question sur sa jeunesse, ses parents, comme toi j'ai beaucoup appris par Maman.
Bonjour Lady,
Je suis touchée et te remercie. Très beau week-end à toi également !!
Bonjour Josette,
Peut-être alors ai-je fait exception, car j'ai beaucoup partagé avec les miens et ma grand-mère maternelle car vivant tout près d'elle, mais fut-ce dû à l'insouciance de l'âge ou la pudeur ,je ne lui ai jamais posé de question sur sa sa jeunesse.
Bises à Vous et très belle fin de week-end
Dominique
Bonjour Dominique.
Que ce poème est touchant , très touchant.
Bravo et mes bisous de bon week-end.
Bonsoir Annie,
Je suis ravie que celui-ci te plaise et t'en remercie !
Gros bisous et belle fin de week-end
Dominique
C'est magnifique ! Je crois bien l'avoir déjà lu mais c'est avec le même plaisir et la même émotion que je relis ton texte ; un superbe hommage qui remplace largement le bouquet de mariée!
Depuis que je suis devenue grand mère je me rends compte qu'il faut faire fi de notre pudeur et parler autant que possible à mes petites filles...
Je te souhaite une bonne journée Dominique, merci pour tes poèmes ils raniment des émotions.
Bonjour Dominique,
Je viens te relire et te dire que nos enfants sont enfin, ( après presque deux ans d’attente ! ) propriétaires là où tu sais ! Ce fut long mais ils sont patients !!! Ils y vont fin août...
Gros bisous et encore bravo !
Annie
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Dimanche 1er Août 2021 à 15:51
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Quel magnifique poème Dominique. J'ai perdu une grand-mère à 1 an 1/2 (ma marraine) et l'autre j'avais 15 ans. Pour cette dernière, je garde en mémoire de très bons souvenirs. mais je n'ai aussi jamais posé de questions. C'était la mode du temps un peu partout, je crois bien.
Bonne semaine et merci pour ta jolie carte postale que j'ai fait paraître sur mon billet Mon mois émoi le 30, pour 31 juillet 2021.
Bisous ♥
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Lundi 2 Août 2021 à 07:51
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Merci de ta visite;Tiens nous au courant lorsque ton livre sera édité.je me ferai une joie de l'acheter . BISE
Bonjour Fanfan,
Si mon tapuscrit est accepté ; je te préviendrai dès sa parution c'est promis !
Bises et belle journée
Dominique
Ce texte me donne des frissons c'est un très bel hommage. tout bon dimanche, bises
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Dimanche 20 Novembre 2022 à 15:26
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Je m'en souviens Dominique à la relecture.... C'est à 7 et 14 ans que j'ai perdu les miennes, je n'ai posé plus de question moi-même, j'en savais ce que mes parents en disaient.... Merci, jill.... Bises