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Mes Fables : Aux temps jadis
Aux Temps Jadis
Peinture de Julien Dupré (1851-1910 )
Aux temps jadis vivaient, dans une humble chaumière
Un couple de bergers et leur fille, bergère
La jeune fille était douce, sage et amène
Et malgré sa beauté, la simplicité même
Un jour qu'elle veillait à ce que paisse son troupeau
Non loin d'elle se trouvait un garçon jeune et beau
Elle ne le vit point, car il était caché
Derrière les rameaux d'une haute futaie
Agile elle sautillait et chantonnait gaiement
Tandis que ses cheveux s'ébouriffaient au vent
Le jeune homme admirait le merveilleux tableau
De cette adolescente, vêtue que d'oripeaux
Mais qui avait une grâce innée, si naturelle
Et qui le changeait tant de toutes ces donzelles
Cérémonieuses, guindées, fardées, trop bien coiffées
Rien ne lui plaisait plus, que la simplicité
Bien qu'il craignit qu'elle fuit ou qu'elle fût effrayée
Sortant de sa cachette il osa l'aborder
- Pourriez-vous Jeune Fille, me dire si dans le val
Coulerait un ruisseau où boirait mon cheval ?
- Le ruisseau est trop loin, mais venez donc chez nous
Il y a de l'eau pour lui et du bon vin pour vous !
Ce qui fut dit fut fait et depuis ce jour-là
Ils devinrent amis et même, plus que cela
Mais lorsqu'il lui fit part, de son titre nobiliaire
Elle ne supporta plus, que d'être roturière
Voulant donner le change quant à sa condition
Elle désira quitter, chaumière et moutons
Et se voulut vêtir comme ces jeunes filles
Qu'elle voyait partout déambuler en ville
Leur ressembler en tout, elle n'aspirait qu'à ça
Ce qu'abhorrait l'galant, sans qu'elle s'en doutât
Élégamment vêtue, elle fut si transformée
Qu'elle perdit sa candeur, sa spontanéité
Tout ce que le jeune homme, avait aimé en elle
Par voie de conséquence, elle le perdit aussi
Devenue comme les autres, il n'en fut plus épris
Toutes ces transformations nuisirent à ses desseins
Car le Mieux trop souvent, est l'ennemi du Bien !
© Dominique
Tags : jeune, temps, jadis, bien, bergère
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Commentaires
Bravo un joli conte en alexandrin en plus. J'ai aimé même si on pouvait donner à cette histoire d'autes morales "l'habit ne fait pas le moine". "La vraie grandeur c'est de savoir rester soi même". Bises
un beau conte qu'on peut transposer dans maintes situations hélas il arrive souvent que la tête tourne quand la vie propose un changement radical
je te souhaite une bonne journée Dominique
bisous
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Jeudi 17 Janvier 2019 à 09:57
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Tu as bien fait de republier. J'ai pris plaisir à lire ce poème si bien écrit.
Pourquoi vouloir se changer. Rester soi-même est nettement plus facile enfin de compte.
Dans l'histoire la bergère a tout perdu.
Bon après-midi
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Vendredi 12 Août 2022 à 07:39
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Bonjour Dominique,
Je en suis restée que quelques jours sur eklablog. Tu peux me trouver, maintenant, lorsque je publie, sur : http://entrebrumetsoleil.over-blog.com
Fais une belle journée
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Bonjour Dominique, ah vouloir ressembler à ceci cela... mieux vaut être bien dans sa peau et tenir son rang... le preuve par ton écrit, bon lundi, bises de JB