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Par Dominica le 6 Janvier 2023 à 08:00
Dans le calendrier Chrétien, l’ « Epiphanie » est traditionnellement fixée au 6 janvier
( Pour des raisons plus ou moins mercantiles, la date de celle-ci fut réformée, voilà quelques années, afin qu’elle tombât le second dimanche suivant Noël).
LA MARCHE DES ROIS
Image trouvée sur le Net
Conduits par cette Etoile qu‘ils attendirent longtemps
Ils se mirent en route pour adorer l’Enfant
L’Enfant Dieu si petit dormant dans une étable
Lieu d’un grand dénuement et si inconfortable
C’est là que les guida la si brillante étoile
Qu’ils avaient observée par cette nuit sans voile
Tous trois étaient des Mages et venaient d’Orient
Pour offrir à Jésus Myrrhe, Or et Encens
Ils cheminèrent longtemps avec leur caravane
Par des nuits qu’éclairait une Lune diaphane
Par des jours qu’ accablait un Soleil trop ardent
Mais parvinrent enfin en ce lieu désigné
Où auprès de Marie, le fils de Dieu dormait
Aidés par tous leurs gens, ils mirent pied à terre
Et devant l’Enfant Roi tous trois se prosternèrent
Le plus âgé Melchior offrit l'Or à L'Enfant
Le plus jeune Gaspard, Lui fit don de l’Encens
Quant au troisième béat, Balthazar sans mot dire
Aux pieds de l' Enfant roi il déposa la Myrrhe© Dominique
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Par Dominica le 30 Décembre 2022 à 10:00
LES SOEURS
Nous sommes vingt six sœurs, chacune différente
Certaines sont trapues, voire ventripotentes
D’autres sont élancées sveltes et déliées
Aucune avec les autres, ne peut être comparée
Si, l’on nous alignait, par ordre de naissance
Nous aurions l’air absurde, manquant de cohérence
Mais si l’on nous assemble dans un ordre établi
Il émane de nous une grande harmonie
Quoique nos caractères soient des plus dissemblables
Nous pouvons faire alors, des choses remarquables
Par notre agencement, formant alors des mots
Nous devînmes « Chefs-d’œuvre », sous la plume d’ HUGO
Sans être nées d’hier et que nos origines
Soient autant helléniques, qu’elles ne sont latines
Montesquieu, quant à lui, nous a voulu « Persanes »
Mais notre notoriété est due à une femme
Dans son sens collectif , par étymologie
On donna notre nom à « Celles » qu’ elle écrivit
Et qui furent prestigieuses dans le monde littéraire
Tant fut grand le renom, de cette épistolière
Pour autant qu’ ambiguë, soit notre description
Je ne révélerai, pas ici , notre nom
A votre sagacité, je ne veux faire injure
Mais s’il était quelqu’un, qui n’avait pas trouvé
Uniquement pour lui, simplement, je dirais
Notre père est : Alphabet, notre mère : Ecriture
© Dominique BONAVITA
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Par Dominica le 13 Novembre 2022 à 09:00
Grand Mère
Tu avais le pas lent, la démarche gracile
Le port de tête altier des femmes de notre île
Ton visage était fin, ton sourire charmant
Et ton front était ceint de jolis cheveux blancs
Je t'ai toujours connue vêtue de noir, grand-mère
Car tu portais le deuil, de ton mari, tes frères…
Et comme pour chacun, tu le portas des années
Quand tu le pris un jour, ce fut pour le garder
La seule touche claire, que tu te permettais
C'était quelques fleurettes, ornant tes tabliers
Qui protégeaient tes mises simples et sans atours
Et te paraient pourtant, plus que Robes de Cour
Ta grâce était innée, on t'appelait « Comtesse »
Tu n'appartins pourtant jamais à la noblesse
Et bien que tu sois née sur la Terre des Seigneurs *
La seule vraie noblesse, fut celle de ton cœur
Tu étais effacée, délicate et discrète
Je n'étais qu'une enfant et souvent je regrette
De n'avoir pris le temps, ou n'avoir pas osé
Sur ce que fût ta vie, des questions te poser
Quand tu quittas ce monde, j'avais juste quinze ans
Je t'aimais tant, grand-mère, que bien naïvement
Je te fis la promesse, que je déposerai
Sur ta tombe, en offrande, mon "Bouquet de Mariée"
Je suis vieille à présent et cela est très loin
Quarante ans sont passés, pourtant je me souviens
Que cette promesse faite, je ne l'ai pas tenue
Car de mari, grand-mère ! ... Je n'en ai jamais eu
2003
© Dominique
* C'est L'Alta Rocca : Région de Corse, que l'on nomme "La Terre des Seigneurs" .
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Par Dominica le 23 Septembre 2022 à 02:00
Pasquale PAOLI (1725-1807)
Arches du «Ponte Novu», si vous pouviez parler
Et toi rivière «Golo», si tu leur répondais
Combien de choses alors, par vous, nous apprendrions
Sur la bataille menée par le « Père de la Nation »
Cet homme aux pleins pouvoirs, amoureux de sa Patrie
Qu’était le valeureux Pasquale PAOLI
En ce jour du 8 mai, dix-sept cent soixante neuf
Où ses troupes s’opposèrent à celles de MARBEUF
De ce combat livré en toute iniquité
A mille cinq cents Corses, par douze mille Français
Ces vils soldats du Roi, qui quatre jours avant
Eux, deux mille, tuèrent cinquante combattants
Cinquante Nationaux, qui avaient pour mission
De garder un passage et que la trahison
D’un ancien National passé à l’ennemi
Fit tous exterminer, par son ignominie
Ce VAUX et ce MARBEUF aux noms prédestinés
A faire de leurs hommes , d’ effroyables bouchers
Car afin d’assouvir un peu plus leur rancœur
Et bien que d’ icelui , ils soient sortis vainqueurs
Ils n’hésitèrent pas, quand le combat prit fin
D’aller exterminer, immondes assassins
Les vieillards, les enfants, et tentèrent d’ affamer
En brûlant l’ « Arbre à pain » qu’était le châtaignier
Cette jeune Nation, éprise de Liberté
Arches et toi « Golo », combien pour la Patrie
N’avez-vous entendu, de râles et de cris
De tous ces hommes qui, éventrés, mutilés
De seize à soixante ans , par centaines sont tombés
Et que la mort faucha, à cause de ces infâmes
Sur vos rives, votre sol, combien ont rendu l’âme ?
Ceux, dont le glorieux sang , empourpra la rivière
Et parvint à jamais à abreuver la terre
Mais ces braves patriotes ne sont pas morts en vain
Tous dans un même élan acceptèrent leur destin
Combattant l’oppresseur tout en donnant leur vie
Sous le commandement du « Babbu di a Patria »
Qui offrit à la Corse une constitution
Fit éprouver au peuple de la vénération
Qui fonda l’Ile Rousse, qui fit battre monnaie
Et donna à CORTE une Université
Suscita de Voltaire, Rousseau l’admiration
A sept villes d’Amérique, il fut donné son nom
C’est à Londres qu’il mourut , il y a deux cent ans quinze ans
Mais dans le cœur des Corses, il est toujours présent !
© D.Bonavita
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Par Dominica le 17 Septembre 2022 à 02:00
LE VIEUX PIANO
Je suis un vieux « Pleyel », presque bicentenaire
Qui demeure toujours au château de « Nohant »
Mon unique plaisir est d' évoquer le temps
Partagé avec Lui, dans la gentilhommière
Il a joué sur moi, Polonaises et Rondos
Et mes touches d'ivoire, ressentent encore ses doigts
Courant sur le clavier d' andante en allégro
Exécutant Sonates, Ballades et Mazurkas
Nocturnes et Préludes, nés sous ses mains expertes
Traduisant ses angoisses, ses peines, sa nostalgie
La passion qu'il garda toujours de sa patrie
Je les présume écrits, sous l'égide d'Euterpe
Je fus son allié, puis-je oser, partenaire... ?
Son doigté exprimant ses divers sentiments
D'objet, Il m'éleva au rang de confident
Et de ses états d'âme, je suis dépositaire
Je fus le spectateur de sa vie quotidienne
Témoin de son amour, comme de son affliction
Je vis de l' un la fin, de l'autre l'aggravation
Et fus très éprouvé, autant qu'il m'en souvienne
Mais la désaffection de celle qu'il aimait
Mit un beau jour d'été un terme à notre entente
Je ne résonnais plus d'allégro et d'andante
Et je le vis partir pour le revoir jamais
Ce fut deux ans plus tard à deux heures du matin
Que ce compositeur au génie reconnu
Fit ses adieux au monde et partit vers les nues
Il était mon ami et s'appelait . . . CHOPIN !
© Dominique
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