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    Dans le calendrier Chrétien, l’ « Epiphanie » est traditionnellement fixée au 6 janvier  

    ( Pour des raisons plus ou moins mercantiles, la date de celle-ci fut réformée, voilà quelques années, afin qu’elle tombât le second dimanche suivant Noël).  

     

     

    LA MARCHE DES ROIS

     

    Mes Poèmes : La Marche des Rois

    Image trouvée sur le  Net

     


    Conduits par cette Etoile qu‘ils attendirent longtemps
    Ils se mirent en route pour adorer l’Enfant
    L’Enfant Dieu si petit dormant dans une étable
    Lieu d’un grand dénuement et si inconfortable
    C’est là que les guida la si brillante étoile
    Qu’ils avaient observée par cette nuit sans voile
    Tous trois étaient des Mages et venaient d’Orient
    Pour offrir à Jésus Myrrhe, Or et Encens
    Ils cheminèrent longtemps avec leur caravane
    Par des nuits qu’éclairait une Lune diaphane
    Par des jours qu’ accablait  un Soleil trop ardent
    Mais parvinrent enfin en ce lieu désigné
    Où auprès de Marie, le fils de Dieu dormait
    Aidés par tous leurs gens, ils mirent pied à terre
    Et devant l’Enfant Roi tous trois se prosternèrent
    Le plus âgé Melchior offrit l'Or à L'Enfant 
    Le plus jeune Gaspard, Lui fit  don de l’Encens
    Quant au troisième béat, Balthazar sans mot dire
    Aux pieds de l' Enfant roi il déposa la Myrrhe

     

    © Dominique


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     LES  SOEURS

     

    Nous sommes vingt six sœurs, chacune différente

    Certaines sont trapues, voire ventripotentes

    D’autres sont élancées sveltes et déliées

    Aucune avec les autres, ne peut être  comparée

    Si, l’on nous alignait, par ordre de naissance

    Nous aurions l’air absurde, manquant de  cohérence

    Mais si l’on nous assemble dans un ordre établi

    Il émane de nous une grande harmonie

    Quoique nos caractères soient des plus dissemblables

    Nous pouvons faire alors, des choses remarquables

    Par notre agencement, formant alors  des mots

    Nous devînmes « Chefs-d’œuvre », sous la plume d’ HUGO

    Sans être nées d’hier et  que nos origines

    Soient autant helléniques, qu’elles ne sont latines

    Montesquieu, quant à lui, nous a voulu « Persanes »

    Mais notre notoriété  est due à une femme

    Dans son  sens collectif ,  par  étymologie  

    On donna notre nom à « Celles »  qu’ elle écrivit

    Et qui furent prestigieuses dans le monde littéraire

    Tant  fut grand le renom, de cette épistolière

    Pour autant qu’ ambiguë, soit notre description

    Je ne révélerai, pas ici ,  notre nom

    A votre sagacité, je ne veux  faire injure

    Mais s’il était quelqu’un, qui n’avait pas trouvé

    Uniquement pour lui, simplement, je dirais 

    Notre père est : Alphabet, notre mère : Ecriture

                                        

                                                      © Dominique  BONAVITA                                                          

                         

     

     

     


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    Grand Mère

     


    T
    u avais le pas lent, la démarche gracile
    Le port de tête altier des femmes de notre île
    Ton visage était fin, ton sourire charmant
    Et ton front était ceint de jolis cheveux blancs
    Je t'ai toujours connue vêtue de noir, grand-mère
    Car tu portais le deuil, de ton mari, tes frères…
    Et comme pour chacun, tu le portas des années

    Quand tu le pris un jour, ce fut pour le garder
    La seule touche claire, que tu te permettais
    C'était quelques fleurettes, ornant tes tabliers
    Qui protégeaient tes mises simples et sans atours
    Et te paraient pourtant,  plus que Robes de Cour
    Ta grâce était innée, on t'appelait « Comtesse »
    Tu n'appartins pourtant  jamais à la noblesse
    Et bien que tu sois née sur la  Terre des Seigneurs *
    La seule vraie noblesse, fut celle de ton cœur
    Tu étais effacée, délicate et discrète
    Je n'étais qu'une enfant et souvent je regrette
    De n'avoir pris le temps, ou n'avoir pas osé
    Sur ce que fût ta vie, des questions te poser
    Quand tu quittas ce monde, j'avais juste quinze ans
    Je t'aimais tant, grand-mère, que bien naïvement
    Je te fis la promesse, que je déposerai
    Sur ta tombe, en offrande, mon "Bouquet de Mariée"
    Je suis vieille à présent et cela est très loin
    Quarante ans sont passés, pourtant je me souviens
    Que cette promesse faite, je ne l'ai pas tenue
    Car de mari, grand-mère ! ... Je n'en ai jamais eu
                                                   
     

    2003

      © Dominique   


    * C'est L'Alta Rocca : Région de Corse, que l'on nomme "La Terre des Seigneurs" .  


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  • Mes Poémes :  Pasquale  PAOLI

                     Pasquale  PAOLI  (1725-1807)          

     

     Arches du «Ponte Novu», si vous pouviez parler

    Et toi rivière  «Golo», si tu leur répondais

    Combien de choses alors, par vous, nous apprendrions

    Sur la bataille menée par le « Père de la Nation »

    Cet homme aux pleins pouvoirs, amoureux de sa Patrie

    Qu’était le valeureux Pasquale PAOLI

    En ce jour du  8 mai, dix-sept cent soixante neuf

    Où ses troupes s’opposèrent à celles de MARBEUF

    De ce combat livré en toute iniquité

    A mille cinq cents Corses, par douze mille Français

    Ces vils soldats du Roi, qui quatre jours avant

    Eux,  deux mille, tuèrent cinquante combattants

    Cinquante Nationaux, qui avaient  pour mission

    De garder un passage et que la trahison

    D’un ancien National passé à l’ennemi

    Fit tous exterminer,  par son ignominie

    Ce VAUX et ce  MARBEUF  aux noms prédestinés

    A faire de leurs hommes ,  d’ effroyables bouchers

    Car afin  d’assouvir un peu plus leur rancœur

    Et bien que d’ icelui , ils soient sortis vainqueurs

    Ils n’hésitèrent pas, quand le combat prit fin

    D’aller exterminer,  immondes assassins

    Les vieillards, les enfants, et tentèrent d’ affamer

    En brûlant l’ « Arbre à pain » qu’était le châtaignier

    Cette jeune Nation, éprise de Liberté

    Arches et toi « Golo », combien pour la Patrie

    N’avez-vous entendu, de râles et de cris

    De tous ces hommes qui, éventrés, mutilés

    De seize à soixante ans , par centaines sont tombés

    Et que la mort faucha,  à cause de ces infâmes

    Sur vos rives,  votre sol, combien ont rendu l’âme ?

    Ceux, dont  le glorieux sang , empourpra la rivière

    Et parvint à jamais à abreuver la terre

    Mais ces braves patriotes ne sont pas morts en vain

    Tous dans un même élan acceptèrent leur destin

    Combattant l’oppresseur tout en donnant leur vie

    Sous le commandement du «  Babbu di a Patria »

    Qui offrit à la Corse une constitution

    Fit éprouver au peuple de  la vénération

    Qui fonda  l’Ile Rousse, qui  fit battre monnaie

    Et donna à CORTE une Université

    Suscita  de Voltaire, Rousseau l’admiration

    A sept villes  d’Amérique, il fut donné son nom

    C’est à Londres  qu’il mourut , il y a deux cent ans quinze ans

    Mais dans le cœur des Corses, il est toujours présent !

     

    © D.Bonavita

     

     


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     LE  VIEUX  PIANO 

     

     

     

     

     

    Je suis un vieux  « Pleyel », presque bicentenaire
    Qui demeure toujours au château de « Nohant »
    Mon unique plaisir est d' évoquer le temps
    Partagé avec Lui, dans la gentilhommière

    Il a joué sur moi, Polonaises et Rondos
    Et mes touches d'ivoire, ressentent encore ses doigts
    Courant sur le clavier d' andante en allégro
    Exécutant Sonates, Ballades et Mazurkas

    Nocturnes et Préludes, nés sous ses mains expertes
    Traduisant ses angoisses, ses peines, sa nostalgie
    La passion qu'il garda toujours de sa patrie
    Je les présume écrits, sous l'égide d'Euterpe

    Je fus son allié, puis-je oser, partenaire... ?
    Son doigté exprimant ses divers sentiments
    D'objet, Il m'éleva au rang de confident
    Et de ses états d'âme, je suis dépositaire

    Je fus le spectateur de sa vie quotidienne
    Témoin de son amour, comme de son affliction
    Je vis de l' un la fin, de l'autre l'aggravation
    Et fus très éprouvé, autant qu'il m'en souvienne

    Mais la désaffection de celle qu'il aimait
    Mit un beau jour d'été un terme à notre entente
    Je ne résonnais plus d'allégro et d'andante
    Et je le vis partir pour le revoir jamais

    Ce fut deux ans plus tard à deux heures du matin
    Que ce compositeur au génie reconnu
    Fit ses adieux au monde et partit vers les nues
    Il était mon ami  et  s'appelait . . . CHOPIN !

        


       © Dominique




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