• Je dédie ce Poème à ma Grand-Mère  maternelle
    (en Corse : A Ma  Mammone )


    ( L'histoire de cet anneau est purement  authentique )

     

    L'Anneau d'Or

     

    L'Anneau d'Or

    Je porte depuis peu, en souvenir de Toi
    L'anneau d'or que grand-père a  passé à ton doigt
    Le onze février de l'an mil neuf cent huit
    Il avait vingt cinq ans, tu en avais vingt huit
    Lorsque je vins au monde, grand-père l'avait quitté
    De ne l'avoir connu, cela m'a tant manqué
    Mais Toi, tu étais là et tu m'as vu grandir
    Et je garde de Toi, de si beaux souvenirs
    Que de chose recèle ce petit anneau d' or
    Qui avec tant d'éclat, à mon doigt brille encor
    Que de joies, que de peines, cache ce doux écrin
    Qui de toute ta vie, reste le seul témoin
    Il a été usé par la anse du seau
    Dans lequel tous les jours, tu allais puiser  l'eau
    Quand tu partais matin, petite lavandière
    Il a été poli aux galets des rivières
    Il a été lustré par les travaux des champs
    A été maculé par des langes d'enfants
    Il a été baigné par le flot de tes larmes
    Causes de tes douleurs de fille, de sœur, de femme
    Il fut tourné vers Dieu, tandis que tu priais
    Puis, au soir de ta vie, il fallut te l'ôter
    Dès lors, il eut pour nous valeur de talisman
    Lorsqu'il fut égaré, j'ai vu pleurer Maman
    Il m'a été offert quand il fut retrouvé
    Grand-mère ! Je suis fière, de pouvoir le porter
    Lorsque mon tour viendra  de  quitter cette terre
    Qu' on ne me l' ôte pas, car si je vois grand-père
    C'est au creux de sa main, que je le remettrai
    Pour qu' à nouveau  il puisse, à ton doigt le passer

     

    18 juin 2003
    © Dominique

     

    * Ce poème a obtenu le Premier Accessit au  «  Grand Concours  Littéraire du Monde Francophone»  en 2003

     


    5 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique