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Par Dominica le 16 Juillet 2022 à 02:00
PANDORE
Tableau de John William Waterhouse (1849–1917)
Mais qu’as-tu fait Pandore. Dis Pandore qu’as-tu fait ?
De la boite que Zeus un jour t’avait donnée
Mais dont il exigea que tu ne l’ouvrisses point
Sachant assurément que l’interdit enjoint
De par la tentation, se verrait transgressé
Afin que d’assouvir ta curiosité
Tu enfreignis ses ordres et en te parjurant
Tu libéras les maux qui s’y trouvaient dormants
Par ce geste fatal tu fis donc s’envoler
Toutes les vilénies que la boite contenait
Elles y étaient multiples : Guerre, Famine, Folie
Maladie et Vieillesse, Vice, Misère, Tromperie
Que subirent les êtres et qu’ils subissent encore
De ces calamités tu es coupable Pandore
Coupable certes tu es, mais tout aussi victime
Car ce fut le dessein des Dieux tu le devines
Puisque le Démiurge qui se voulait venger
Des mortels, se servit de toi pour riposter
Lorsque des conséquences tu pris enfin conscience
Mue par le sentiment qu’est la désespérance
Tu refermas la boite afin de contenir
Ceux des maux qui n’auraient eu le temps de sortir
Plus lente que tout autre à pouvoir réagir
Seule resta prisonnière du coffret : L’Espérance
© Dominique
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Par Dominica le 1 Mars 2022 à 08:00
LA PREMIERE
Je suis des sept merveilles la seule survivante
Construction colossale à Giseh érigée
Inviolable tombeau qui vit son apogée
Se dresser vers les cieux
A cent trente mètres cinquante
Depuis quarante huit siècles ma grandeur intimide
Du Pharaon Khéops je suis la Pyramide !LA SECONDE
Nous nous trouvions jadis sur la rive de l'Euphrate
Et dominions la ville de plus de soixante pieds
Sur nos toits en terrasses maintes essences croissaient
En des fragrances d'Iris de Roses et de Lis
Chères au cœur de la belle Reine Sémiramis
Ainsi que Genévriers, conifères et bryones
Nous fûmes les légendaires Jardins de Babylone !
LA TROISIEME
J’étais une statue faite d’Or et d’Ivoire
De douze mètres de haut et par Phidias sculptée
A Olympie en Grèce chacun pouvait me voir
Tenant dans une main la Victoire « Niké »
Et dans l’autre le sceptre, d’un aigle surmonté
C’est au cinquième siècle que dans le feu pris fin
Ma représentation du Dieu Zeus Olympien !
LA QUATRIEME
Le prince de Carie qui se nommait Mausole
Fut seul à l’origine de mon élévation
Pourtant plusieurs années dura mon érection
Tant je fus imposant et grande mon auréole
Un séisme détruisit ce qui fut ma puissance
Le British Muséum conserve de moi des traces
Je fus le Mausolée d' la ville Halicarnasse !
LA CINQUIEME
C’est en Asie Mineure que je fus érigé
Dans l’un des plus grands ports, sis sur la mer Egée
Par l’ architecte Crétois qu’on nommait Chersiphron
Pour être dédié à la sœur d’Apollon
Temple aux colonnes Ioniques, immense sanctuaire
Dont le nom à jamais restera légendaire
De la ville d’Éphèse, je fus L’ « Artémision » ! *
LA SIXIEME
J'étais statue de bronze représentant Hélios
Construite par Charès statuaire de Lindos
Sur l'une des douze iles dans le Dodécanèse
De mon bras élevé je tenais un flambeau
Saluant à l'entrée du port tous les bateaux
Bien avant que le temps, ma stature ne corrode
Je fus celui qu'on nomme Le Colosse de Rhodes !
LA SEPTIEME
J' étais un édifice bâti en marbre blanc
Dans la ville fondée par Alexandre Le Grand
Qui dans l’antiquité fut premier port d’Égypte
Culminant à cent trente cinq mètres je prévenais
De l’arrivée au port les bateaux qui rentraient
Le jour par des sirènes, l’approche d’ennemis
J’étais le somptueux Phare d’Alexandrie !
© Dominique
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Par Dominica le 1 Juillet 2020 à 09:00
VENUS
Détail de "La Naissance de Vénus"
Par Sandro BOTTICELLI (1485)Vénus symbolisant, l ‘amour et la beauté
Toi que l‘on dit née de l ‘écume de l’onde
Émergeant de ses flots dans ta nudité blonde
Auréolée d’azur et de gouttes perlée
Le soleil astre d’or faisait briller ta peau
Étanchée par Zéphyr te guidant vers la terre
Son souffle te porta bientôt jusqu’à Cythère
Tu abordas ce lieu évoquant les plaisirs
Avec pour toute escorte, l‘ "Amour" et le "Désir"
A peine vins-tu au monde éblouissante déesse
Que tu participas à l’assemblée céleste
Jouissant des honneurs et des divins égards
Il te fut octroyé d’avoir droit de regard
Sur tout ce qui touchait au physique au charnel
Tant parmi les humains que les Dieux immortels
Tu présidas ainsi à tous les entretiens
Il est dit que sur toi pour charmer les humains
Tu portais une ceinture qu’on dit sac à malice
Laquelle renfermait pléthore de délices
Des sourires engageants, des grâces, des attraits
Des caresses innocentes et celles de volupté
Des doux mots, des soupirs les plus persuasifs
L’expression de regards, des silences expressifs
Afin que pris aux charmes tout être s’abandonne
Aux délices d'amour que ton vouloir ordonne© Dominique
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Par Dominica le 17 Juillet 2019 à 10:00
Tableau de John William Waterhouse
LA MORT DE NARCISSE
Répond donc à mes vœux Ô Source Liriopé
Car j’ai enfin trouvé en ton doux ondoiement
L'être qui prit mon cœur et que je veux aimer
Et duquel pour toujours je veux être l'amant
La beauté de ses traits et unique à mes yeux
Incomparable à celle des Déesses et des Dieux
Mais sitôt que j’avance ma main pour le saisir
Le voilà qui s'enfuit, je ne le peux tenir
Ô Source je t’en prie répond à ma prière
Libère de ton lit celui dont la lumière
A su toucher mon cœur frappé par Cupidon
Car il est de ma vie l’exclusive raison
Depuis des jours déjà, je viens et je me penche
Sous tes eaux je le vois et mon amour s'épanche
J'admire son visage, je reste et le contemple
N'ayant vu aussi beau dans le Naos des temples
Je lui offre mes sourires, le dévisage, l’admire
Il me fait don des siens mais n’a rien à me dire
Fait qu’il prononce un mot, une simple parole
Que j’entende de sa voix un son je me désole
De n’être point aimé et payé de retour
Par celui qui suscite les passions de l'amour
Moi qui fut de tout temps un sujet d’attirances
Qui aie des déités refusé les avances
Voilà que je me trouve à mon tour rejeté
Je sais à cet instant qu'on peut mourir d’aimer
A toi donc bel éphèbe qui te joue de ma peine
Souffre que désormais avec toi j’appartienne
Au monde des Naïades auquel tu appartiens
Puisque tu te refuses à celui des humains
Et puisque ton amour je ne peux obtenir
C’en est fait de ma vie, je préfère mourir
© Dominique
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Par Dominica le 20 Décembre 2018 à 11:00
LE SPHINX
J’ai été et demeure une source de mystères
Depuis combien de temps suis-je sur cette terre ?
Quel est ce Dieu, cet homme ou autre Pharaon
Dont on me prête traits , qui m’a donné ce nom ?
Je suis celui qui veille depuis des millénaires
Taillé en un seul bloc, en une crête de calcaire
Je suis orienté face vers l’orient
Et peux donc contempler, l’Astre à son levant
Le sable du désert m’avait enseveli
Seule ma tête encore, me gardait de l’oubli
Un jour, un jeune Prince s’en venant de chasser
Exténué, fourbu par sa longue équipée
A l’ombre de mon Némés , vint chercher le repos
Dans la vaste étendue, il s’endormit bientôt
Exploitant son sommeil, je lui parus en songe
Le prévins que mon corps, que cette dune ronge
Etait depuis des siècles, recouvert par les vents
Lui promis le pouvoir ! Contre mon aspect d’antan
Lui demandant dès lors, pour que son front soit ceint
De la « Double Couronne », d’oeuvrer à mon dessein
Accomplir mon désir de désensablement
Pour qu’apparaisse mon corps, couvert indignement
Il a tenu promesse , j'ai respecté la mienne
C’est donc à Thoutmosis * ,«Dynastie dix huitième »
Que vous devez de voir en intégralité
Ma stature colossale au plateau de "Guizèh"
© Dominique* Thoutmosis IV : Pharaon de la dix-huitième dynastie
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