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Mon Costume Corse N° 1
Vêtement fin du XVIIIe Siècle
FEMME BOURGEOISE ou DE PETITE NOBLESSE.
Elle porte l’ "imbustu"* corselet rouge, dont les manches sont "à l'espagnole", c'est à dire froncées sur le dessus de l' emmanchure, ouvertes à l'aisselle et ajustées sur le bras et l'avant bras. Les poignets à revers, sont ornés de galons et de fleurs, ainsi que le haut des manches et le devant du corsage, qui laisse apercevoir la "casmigia" chemise de lin blanc, froncée à l’encolure. La jupe est bleue. La coiffe, est le "capanghujulu" (la tête d'ange), un turban de toile blanche fine, drapée en auréole et les "scherpine" (escarpins) que l’on ne peut voir ici, sont noirs avec un ruban rose. Elle porte des pendants d’oreilles circulaires, en argent doré et un collier de perles de corail, ce qui révèle un certain signe d’aisance.
NB : * L’ Imbustu ,était un objet de valeur qui s’offrait et se transmettait par héritage de femme à femme et devait absolument, faire partie du trousseau.
© Dominique
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LES MOULINS DE " CONSUEGRA"
Monsieur de Cervantès ...
Monsieur de Cervantès, je n'aurais jamais pensé voir ces "Géants" contre lesquels dans la plaine de la Mancha, vous fîtes, s'élancer le plus impétueux des Hidalgos:
" Don Quichotte "
Et pourtant, oui, je les ai vu ces Majestueux, se dresser sous le brûlant soleil. Ceux desquels, le doux rêveur, soutint opiniâtre, à son écuyer le pauvre Sancho étonné par la méprise de son maître, que si les Géants s’étaient à leur approche métamorphosés en moulins à vent, cela n'était dû qu'aux manœuvres de méchants magiciens. Ils sont toujours là, depuis le XVIe siècle au nombre de douze (actuellement) dans un alignement quasi parfait sur la colline de Caldérico, surplombant le pittoresque "Village Blanc" qu'est CONSUEGRA (Province de Tolède) et sont soigneusement entretenus. Il en est même qui fonctionnent encore. Ils portent les noms évocateurs peuplant les aventures de votre héros : le Bolero, Mambrino, Sancho, Mochilas,Vista Alegre,Cardeño, Alcancía, Chispas, Caballero del Verde Gabán, Rucio, ( que j'ai pu visiter ) (* du nom de la monture de Sancho), Espartero, Clavileño.Le moulin " Rucio "
Intérieur du moulin " Rucio "
Le moulin "Caballero del Verde Gabán"
© Dominique
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L'ASSOMPTION DE LA VIERGE MARIE
Ô Marie, l'univers tout entier se réunit au Ciel, en ce Jour,
pour célébrer votre Triomphe
Paroles prononcées par Madame Louise de France , dernière fille du roi Louis XV
Alors devenue Carmélite sous le nom
de Sœur Thérèse de Saint-Augustin
Tableau de Bartolome Esteban Murillo (1670)
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Oeuvre de Josephine Wall
Dame Nature je ne sais
Si un jour quelque grand poète
Célébra de vous la beauté
Mais si la chose ne fut faite
Permettez que bien humblement
Je répare ce manquementQui d’entre nous n‘a jamais dit :
- Que la Nature est donc bien faite !
- Dieu que cette fleur est jolie !
- Quel beau creuset pour un poète !
Vous êtes un régal pour les yeux
C'est mirifique, merveilleux
D’ une diversité parfaite
Vous nous offrez multiples choses
Les chants d’oiseaux à notre ouïe
A notre odorat, c'est exquis
Fragrances et parfums de roses
Le goût n’ étant pas oublié
Vous nous proposez fruits et baies
Drupes et plantes potagères
Pour sustenter la biosphère
Les arbres, les monts et les vaux
Rivières, fleuves et ruisseaux
Luxuriance de végétaux
Et nous, que l’irrespect abreuve
Vous faisons subir moult épreuves
Et de vous, devenons bourreaux© Dominique
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FRANCE
France ! Mère Patrie
Pays où je suis née
Je voudrais tant qu'on t'aime
Comme je t'ai aimée
France de Montesquieu , de Voltaire , de Rousseau
France de d' Alembert, France de Diderot
Pays des « Droits de l' Homme » du « Siècle des Lumières »
Où chacun s'exprimait dans la langue de Molière
Grand Dieu ! Que t' a-t-on fait ?
Dans les conversations, de nos jours l'on n'entend
Que l'emploi d'anglicismes ,que formules en Verlan ,
A la femme qu'on chérit, on ne dit plus : Je t'aime !
Pourtant le verbe « Aimer » , rime en chaque poème
Dans un néologisme, aussi laid qu'il est neuf
On dit tout simplement : Je la Kiffe cette Meuf !
Et lorsque on est en groupe, qu'on part et s'en détache
On n'dit plus: Je vous quitte ! Mais plutôt: Je m' arrache !
Vous Pays francophones qui vous évertuez
A toujours employer un Français épuré
Vous devez bien sourire, face à l' aberration
D'une langue bafouée par sa propre Nation
Pères de la « Pléiade » de Ronsard à Belleau
Vous devez tressaillir au fond de vos tombeaux
Pauvre FRANCE !
Il n'est pas seulement que tes mots, qui aient changé
Mais ton sens des valeurs , Morale, Charité
Qu'on enseignait en classe, de façon quotidienne
L'écrivant au tableau, pour que l'enfant l'apprenne
Mais tout est désormais aboli , périmé ,
Les usages, la vertu, y compris le respect
Envers les enseignants, comme envers les Aînés
FRANCE de ma jeunesse, je ne te reconnais plus
J' éprouve de la peine. Non , que je ne t'aime plus !
Je t'imagine un peu ; Vieille Dame aux abois
Abandonnée, aux mains de gens qui la rudoient
L'on se prévaut de toi, pour tirer avantages
Mais au moindre prétexte, on ternit ton image
Souvent, je m'interroge, me posant cette question:
D'autres que moi, font-ils cette constatation ?
Et par cela, sont-ils comme moi, attristés ?
Car, même la nostalgie… n'est plus ce qu'elle était !
© Dominique
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