• ANADIPLOSES  

     

    * L'ANADIPLOSE  (substantif féminin), du grec ana ("de nouveau") et diploos ("double") est une figure de style consistant en la reprise du dernier mot, ou d'un groupe de mots de la phrase précédente, à l'initiale de la phrase qui suit, afin de marquer la liaison entre les deux 

     

     

    Le soleil s'est couché, finissant  va le jour 

    Le jour qui peu à peu, laisse place à la nuit 

    La nuit comme  un vélum constellé de diamants 

    Diamants  illuminant le ciel à l'infini 

    Le ciel à l'infini, se reflète dans l'onde 

    L' onde  toujours mouvante, où naissent les marées 

    Les Marées capricieuses, au  rythme déchaîné 

    Déchaîne l'embarcation, quand leur violence gronde 

    Gronde le flux  puissant engendrant les tempêtes 

    Tempêtes dans lesquelles, sera pris  le bateau 

    Bateau en perdition ,qui chavire et qui sombre 

    Sombre est toujours la nuit .L'aurore poindra bientôt 

    Bientôt l'évanescente, laissera place au jour

    Jour qui verra à l'est se lever le soleil

     

    ♦  ♦   ♦  ♦    

      

    Je voudrais pour un temps ne plus pouvoir penser 

    Penser à tous ces jours de bonheur envolés 

     Envolés à jamais dans un ailleurs peut-être 

    Peut-être, qui sait un jour je les verrais renaître 

    Renaître le mot est dit, c’est là mon seul espoir 

    Espoir bien dérisoire il est vrai mais ce soir 

    Ce soir, je ne peux croire que ce que l’on a vécu  

    Vécu toute une vie, ne peut qu’être perdu 

    Perdu à tout jamais aux confins du néant 

    Néant ce trou béant dans un espace temps 

    Temps qui nous est compté et je sais bien qu’un soir

    Un soir je trouverai réponse à mon espoir 

     

    © Dominique


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    Je dédie ce Poème à ma Grand-Mère  maternelle 
    (en Corse : A Ma  Mammone )
     

    ( L'histoire de cet anneau est purement  authentique )

     

    L'Anneau d'Or

     

    L'Anneau d'Or

    Je porte depuis peu, en souvenir de Toi
    L'anneau d'or que grand-père a  passé à ton doigt
    Le onze février de l'an mil neuf cent huit
    Il avait vingt cinq ans, tu en avais vingt huit
    Lorsque je vins au monde, grand-père l'avait quitté
    De ne l'avoir connu, cela m'a tant manqué
    Mais Toi, tu étais là et tu m'as vu grandir
    Et je garde de Toi, de si beaux souvenirs
    Que de chose recèle ce petit anneau d' or
    Qui avec tant d'éclat, à mon doigt brille encor
    Que de joies, que de peines, cache ce doux écrin
    Qui de toute ta vie, reste le seul témoin
    Il a été usé par la anse du seau
    Dans lequel tous les jours, tu allais puiser  l'eau
    Quand tu partais matin, petite lavandière
    Il a été poli aux galets des rivières
    Il a été lustré par les travaux des champs
    A été maculé par des langes d'enfants
    Il a été baigné par le flot de tes larmes
    Causes de tes douleurs de fille, de sœur, de femme
    Il fut tourné vers Dieu, tandis que tu priais
    Puis, au soir de ta vie, il fallut te l'ôter
    Dès lors, il eut pour nous valeur de talisman
    Lorsqu'il fut égaré, j'ai vu pleurer Maman
    Il m'a été offert quand il fut retrouvé
    Grand-mère ! Je suis fière, de pouvoir le porter
    Lorsque mon tour viendra  de  quitter cette terre
    Qu' on ne me l' ôte pas, car si je vois grand-père
    C'est au creux de sa main, que je le remettrai
    Pour qu' à nouveau  il puisse, à ton doigt le passer

     

    18 juin 2003
    © Dominique

     

    * Ce poème a obtenu le Premier Accessit au  «  Grand Concours  Littéraire du Monde Francophone»  en 2003

     


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     INSPIRATION PAR L' IMAGE

    " L'ARBRE A CHATS "

    lL'ARBRE  A  CHATS

     

    A  LA MANIÈRE DES  VAMPS  

    (Gisèle et Lucienne ) 

    L'ARBRE  A  CHATS

    Gisèle étant aussi dominatrice et goguenarde
    Que Lucienne est effacée et naïve  

     

    Cela pourrait donc donner ceci :

     

    Lucienne 

    -  Ho l'bel arbre! Dites voir, c'est quoi donc qu'y a d'ssus? J'vois pas très bien de loin, chui myope !                         

    Gisèle      

      - Cà ? C'est des chats teignes !

    L     - Ah bon ? Chavais pas, que vous aviez un châtaignier dans vot' jardin  !

    G    - V' pouviez pas savoir puisque j'en ai pas !

    - Mais alors d'où viennent ces grosses châtaignes ? J'distingue pas bien, mais j'peux tout d'même voir qu'elles sont grosses et même qu'en a une marron, qu'est plus grosse encore. Chui myope mais pas Dalmatienne ah ben non alors ! 

    G  - C'est dommage, vous auriez pu avoir v'tre chance avec un berger Allemand ! Haaa...haaa.   Pour l'arbre, j'ai dit des chats teignes, pas des châtaignes.Vous des fois alors ! Des chats hargneux si vous préférez. Y- s - ont tous grimpé dans l'arbre et impossible d' les faire descendre. Quand je m'approche, ils  feulent ! 

    - Et qu'est-ce qu'ils veulent ?

    G  - Ben kèke j'en sais moi d'ce qu'ils veulent. J' parle pas chat ! "Pacha" hiiii... hiiii... Non ? Bof... !  P't-être bien, qu'ils veulent que j' joue avec eux à chats perchés hein ?  Pfft...

    L  - A votre âge vous croyez  dites ?  C'est la première fois qu'vous les voyez en hiver, ces chats-ci ?

    G  - Mais quels châssis ? Ah oui... Les chats là ? Ben voui c'est la première fois ! C'tte question.

    L  - Non, parce qu' y paraîtrait, à c'qui parait, d'après Mam Jensen; que les arbres au printemps, eh ben :  Y-s-ont des chatons ! Voui voui voui ! Alors je m'disais que c'est p'têt normal que les chatons du printemps, deviennent des chats en hiver. Ben voui  !

    G   - Dites-donc pas d' bêtises ! C'est pas les mêmes chatons ceux de Mam Jensen !

    L    - Ha bon ? Vous les connaissez vous, les chatons de Mam Jensen ?  

    G  - Évidemment que j' les connais, c'est des bourgeons ! Comment j'vais m'débarrasser d'ces matous là, moi ?  Ils font un de ces chahuts.

    L  - C'est p'tête  bien des chats-huants alors !

    G  - Ben voyons, hi hi... !  Sacrée Lucienne Va !

    L  - Mais dites Gisèle ! Vous croyez vous, que ce sont tous des chats frères ?

    G  - Non pensez donc ! Bien sûr que non. Y a aussi des chats sœurs ! Hi hi...  Et en parlant de chasseurs  tiens .... !

    L  - Ho non dites !  Vous f'riez pas ça ?

    G  - Voyez-donc pas que j' plaisante hein ?

    L  - J'ai bien une p'tite idée r'marquez, mais chui pas sûre qu'elle vous plaise  !

    G  - Dites toujours !

    L  - Coupez l'arbre !  Plus d'arbre, plus d' chats !

    G  - Dites ! Vous en avez beaucoup des idées com'ça vous hein ? Eh ben ! Vous gagneriez pas au concours Lapine, c'est moi qui  vous l'dis  !

     

     © Dominique


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    Le Cheval et l' Âne !

     

     

     Le Cheval et l' Âne

     


    Un cheval vivait libre en pampa Argentine
    Il n’avait en ses courses croisé nul être humain  
    Nul ne l’avait monté et sa robe opaline
    Par quiconque ne fut effleurée de la main
    Il était vif et prompt, empli de véhémence
    Malheur à qui de lui aurait eu l’imprudence
    Sinon par le regard de vouloir l' approcher 
    Fier et récalcitrant tel était l’équidé
    Un jour durant ses courses sauvages et effrénées
    Il vit sur la colline un petit âne bâté
    Attaché à un pieu qui l’herbage broutait
    Il s’approcha de lui toujours caracolant
    Dans des bruits de galops et de hennissements
    L’âne très occupé par son frugal repas
    Ne leva pas la tête, ne le regarda pas
    L’étalon outragé par une telle offense
    S
    ’adressa à l’ânon avec impertinence

    Tu es si petit ! Dit-il  Et bien grosse et ta tête
    D’être ainsi attaché, tu me parais bien bête
    Avec tes longues oreilles traînant  jusques à terre
    Il n’y a pas à dire, je ne pourrais m’y faire  ! 


    L’âne placidement s’arrêta de brouter 
    Et en un long braiment dit au bel indompté
     
    Je n'suis pas très grand, par contre toi tu l’es 
    Tu galopes tout le jour, moi je suis attaché
    Tu as beaucoup d’allure, je manque de prestance 
    Tu es libre comme l'air, moi je gagne ma pitance
    En portant sur l’échine de très lourdes ânées
    C’est pour cela vois-tu que mon dos est bâté 
    Et bien que nous n'ayons aucune ressemblance
    Malgré tes moqueries je loue mon ascendance  
    Car voilà deux milles ans un de mes congénères  
    Eut l’honneur de porter
     " L’ Enfant Dieu et sa Mère " 

     


    © Dominique

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    Le MYOPE et  Le MULET

     

    Mes Fables :Le Myope et le Mulet


     

    Un jour dans un village un noble s’arrêta
    Devant une écurie, cherchant une monture
    Noble il l’était ma foi, mais hélas la nature
    Ne l’avait point pourvu d’innombrables appas

    Il était disgracieux autant que l’on peut l’être
    Fluet était son cou, démesurée sa tête
    Pour aussi gros qu’ils soient, ses yeux exorbités, 
    Avaient de Dame taupe, l’identique acuité

    Marchant à l’aveuglette il avait bien du mal
    A choisir pour la route un fringant animal
    Ce qui, au maquignon pensant à la déveine 
    De n’avoir qu’un mulet, bien sûr parut aubaine
    Et quand le gentilhomme demanda à choisir
    C’est bien notre mulet qu’il s'en alla quérir

    - Permettez Monseigneur, j’ai pour vous fait ce choix
    Mon meilleur élément, vous ne regretterez pas !
     

    Le noble s’en saisit et s ‘en allait flatter 
    De la paume de la main la tête de l’équidé
    Quand l'escroc, qui prit soin de rabattre en arrière
    De l’animal hybride les trop longues oreilles
    S’empressa de parler pour faire diversion
    Et détourner ainsi de l'homme l’attention

    - Jai peine à vous le vendre, car j’y suis attaché
    Cest une belle bête, j’aurais l’aimer garder
    Mais vous me plaisez bien et m’en vais faire taire
    Mes sentiments afin que de vous satisfaire !

       

          Le myope trop heureux enfourcha la monture
    Qu’il paya aussitôt pour la vente conclure
    Il se félicita de son acquisition
    Pensant avoir fait là, bien bonne opération

    Au sortir du village, bien vite il déchanta
    Notre fringant coursier, marchait seulement au pas
    Et lorsqu’il dut montrer son mécontentement
    A défaut de hennir, il n’émit que braiments

     

    Quand vous traitez affaire, faites en sorte de grâce
    De ne pas devenir le Dindon de la farce !



          © Dominique






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