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    Les Contes Détournés

     

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    Il est somnambule
    Et en cure thermale
    La nuit se levant
    Emportant sa timbale
    Va jusqu’à la fontaine où
    La belle eau, boit dormant
     

    " La Belle au Bois Dormant " 

     

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    La centurie* part en goguette
    Elle s’égaye dans les tavernes
    Et de retour dans la caserne
    On voit les écarlates têtes
    Que les cent drilles ont
     

         " Cendrillon "   

     

     

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    Le Chardonnay
    Cépage de bourgogne
    Dont le nom vient du Mâconnais
    Aux arômes d'amande, tilleul, pomme
    Est un vin des plus réputés
    Son label est le clos "Chard"
     

     " La Belle et le Clochard " 

     

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    Dans les halles de Lyon
    Tu partis te promener
    Les restaurants dits "Bouchons"
    Te mirent en appétit
    Et sur le coup de midi
    L'appétit te fit aux halles hume(r) mets
     

    " La Petite Fille aux Allumettes " 

     

     

    18 novembre 2011

    © Dominique

     

     

    Une centurie* = 100 légionnaires

     


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    Osons dire : Je t’aime !

     

    Dans un monde où hélas toutes les valeurs sont en train de se perdre, où la convivialité n’a plus sa place, où l’on naît et où l’on meurt , sans que cela ne provoque chez autrui, le moindre sentiment de joie ou de compassion. Dans ce monde où les carnages perpétrés et relayés par les médias, sont devenus si courants, que la diffusion de telles horreurs arrivent a être banalisée, sans que quiconque ne se soucie des dégâts que peuvent causer de telles images jetées sans épuration au visage d’enfants, de personnes âges, d’êtres émotifs et sensibles.   Le monde s’endurcit peu à peu et perd ses repères.

    C’est utopique, mais essayons par tous les moyens possibles de résister à ce fléau du XXI ème siècle . Ce siècle dans lequel, pour ce qui concerne  les plus anciens d’entre nous , nous avions mis tant d’espérances, lorsque nous étions enfants .Nous pensions alors, que dans les années « 2000 », la vie sur terre  serait des plus agréables, une vie où il y aurait du bonheur pour chacun, où les voitures voleraient, où tout serait robotisé. Un monde quasi paradisiaque en somme

    Hélas, trois fois hélas, ce ne sont pas les voitures qui volent ... et loin d’être robotisé, le mode serait plutôt, si je peux me permettre ce néologisme « lobotisé ».  En effet,  Il semblerait qu’ une lobotomie générale ait annihilé tout sentiment chez les hominidés que nous sommes. Alors, à tous ceux qui ne sont pas encore contaminés par ce mal,  à tous ceux, qui sont encore pourvus de sentiments et de bons sentiments , Dieu merci, il en reste encore en ce bas monde ; Je me permets ce conseil : Osons dire : Je t’aime  aux êtres qui nous sont chers, ne pensons pas que cela soit inutile,  parce que  ceux que nous aimons, le savent bien. Certes, ils le savent, mais comme cela leur ferait  du bien de l’entendre. Alors ne nous privons pas du plaisir de le  dire, ne les privons pas du bonheur de l’entendre . Et surtout ne remettons pas à demain  ces moments privilégiés, car demain ….. Il pourrait être trop tard !

     

     

    Osons dire : Je t’aime !


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    " LE ROSSIGNOL DU JAPON   

     

    Le Rossignol du Japon !

     Image du Net

     

    J'eus, il y a de cela de  nombreuses années, un Rossignol du Japon. C'était un très bel oiseau, à l’éclatant plumage et, qui plus est, possédait un chant limpide et mélodieux, comme seuls, les rossignols du Japon en possèdent.

    Dans sa cage, que nous avions pris soin, d’acquérir très spacieuse, il chantait du matin au soir et égayait de ses trilles le quartier. Un jour, que j’accrochais comme à l’accoutumée, dans sa cage une demie-orange, car les rossignols du Japon, bien que granivores, sont également frugivores, je crus percevoir un chuchotement. Je prêtais l’oreille et j’entendis alors plus distinctement :

     

     - Eh dis donc ! Ne voudrais-tu pas ouvrir la porte s’il te plaît, afin que je puisse m’envoler ?

     

    Étais-je victime de mon imagination ?

     

    C’eut été un Mainate, je ne me saurais pas interrogée de la sorte, les Mainates parlent non seulement très bien, mais imitent à la perfection la voix humaine. Mais un Rossignol ? Ce n’était pas possible !

     

    Alors que j’étais perdue dans mes pensées et ne répondais pas, il réitéra sa question. Il ne m’était plus permis de douter, c’était bien mon Rossignol qui parlait. Sitôt revenue de ma stupeur, je parvins à dire :

     

     -T’ouvrir la porte ?  Mais je te croyais bien chez nous, mangeant à ta faim, buvant à ta soif et qui plus est, t’entendant chanter à tue –tête, comme tu le fais, tu me paraissais heureux !

     

    - Je chante il est vrai ! Répondit-il. Comme tout oiseau en cage, afin de ne pas pleurer ! Une cage fut-elle aussi grande et jolie que la mienne, n’en est pas moins une cage. Je passe toutes mes journées à sauter d’un perchoir sur un autre, à manger graines et fruits, mais à part cela, qu’elle est ma vie ? T’es tu poser la question ? Libère moi, je t’en prie !

     

     Stupéfaite, encore sous le choc, je me surpris à répondre :

     

    - Je voudrais bien te laisser partir, puisque tel est ton désir, mais que va-t-il advenir de toi, si je te laisse t’envoler ? Le premier chat passant, ne fera qu’une bouchée de toi, tu n’es pas habitué à la ville !

      - N’aie crainte pour cela, la liberté vois-tu ? Est la plus belle chose qui se puisse avoir et je ferai tout pour préserver la mienne !

     

    - Mais comment feras-tu pour te nourrir ?

     

    - Comme le font tous mes congénères, je me débrouillerai. Tout oiseau en liberté connait ce problème, mais la providence veille sur nous et pourvoit toujours, d’une façon ou d’une autre à ce manque.

     

    - Je t’aime beaucoup lui répondis-je et j’ai terriblement peur qu’il t’arrive malheur, mais en aucun cas, alors que je te sais malheureux, je ne veux te garder contre ton gré. Tu vas me manquer et ton chant va également manquer à tous. Cependant, je n’entendrais plus jamais chanter un rossignol où qu’il puisse être, sans me dire que son chant ne traduit que sa tristesse et ses états d’âme !

     

    Je regardais une dernière fois, ce bel oiseau, ses petits yeux noirs interrogateurs semblant attendre ma décision, son jabot jaune, petite Lavallière naturelle, tel un petit soleil que la nature aurait épinglé là, juste sous son bec rouge et, sans mot dire, j’ouvris grand la porte de la cage.

     

    L’oiseau, auquel nous avions donné le nom de CloClo , en raison des bonds qu’il effectuait et qui ressemblaient à autant de pas de danse des années  « yéyé »,  vint aussitôt se poser sur le bord de la cage et, après un court instant, qui parut être d’hésitation, il lança un trille, comme jamais encore il ne l’avait fait auparavant.

     

    - Ceci est pour te remercier d’avoir accéder à me requête ! Dit-il. Merci que de me rendre la liberté et sache, que lorsque nous sommes libres, nous chantons aussi, mais en ce  cas, c’est de joie. Simplement de joie !  Cette joie de voler où bon nous semble ! Et, sur ces derniers mots… il s’envola.

     

    J’ai aussitôt jeté la cage, car plus jamais chez nous, un oiseau ne serait en captivité.

     

    -Ah ! J’oubliais de vous dire, qu’il ne fut pas rare, durant de long mois après son départ, que très tôt, le matin, j’entende un trille. Ce même trille de joie, qui fut lancé en remerciement, le jour où mon Rossignol prit son envol !

      

     

    Juin 2011 

    © Dominique

     

     


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