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Par Dominica le 4 Avril 2022 à 02:00
CORSE
Berceau de mes parents, terre de mes ancêtres
Un destin malicieux loin de toi me fit naître
Mais je n'en suis pas moins l'une des tes enfants
Puisque je porte d'eux et les gènes et le sang
Ile bénie des Dieux, que la vague caresse
Loin de tes rives d'or, s'égaya ma jeunesse
Mais je voue cependant à tes sublimes attraits
Cet amour ancestral qu'alloue l'hérédité
Alors que j'atteins l'age où l'avenir décline
Du bout de l'horizon m'appellent mes racines
Et tout comme l' Hélianthe se tourne vers le ciel
Mon âme languissante répond à leurs appels
Si je n'ai pu avoir ta terre pour berceau
Puisse Dieu faire un jour, qu'elle soit mon tombeau !
© Dominique
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Par Dominica le 8 Janvier 2022 à 10:00
L'Enfant
L’Atmosphère était lourde en ce beau jour d'été
J'étais sur un fauteuil, nonchalamment couchée
Le sommeil me gagnait, quand je sentis soudain
Que la main d'un enfant se posait sur ma main
Je fus très effrayée par cette sensation
Soudain, mes yeux s'ouvrirent et je fis un grand bond
Car il y avait vraiment un enfant près de moi
Une enfant, devrais-je dire, car l'enfant… C'était moi !
J'avais six ou sept ans, car je reconnaissais
La petite robe bleue, que j'avais tant aimée
Il n'est rien d'étonnant à cela, direz-vous
Il est normal qu'on rêve lorsqu'on dort, après tout
Mais je ne rêvais pas ! Et l'enfant en question
Venait me demander quelques explications
Qu'as-tu fait de ta vie ? Tristement me dit-elle
Il y avait des projets, que j'avais fait pour elle
Je rêvais d'être heureuse, d'un métier épatant
D'une belle maison, d'élever mes enfants
J'espérais voir un jour grandir ma descendance
De cette destinée, tu as rendu la sentence
J'avais un potentiel ! Et tu l'as gaspillé
J'avais un avenir ! Et tu me l'as volé
Vois ! Mes yeux étaient beaux, d'aucuns me le disaient
Les tiens sont tellement tristes…Qu'ils semblent délavés
On me disait jolie... T'es-tu donc regardée ?
Pense un peu à Maman, qu'as-tu donc fait pour elle ?
Elle a tellement voulu que notre vie soit belle
Elle nourrissait pour moi, certaines ambitions
Tu lui as apporté, que des désillusions
J'avoue, qu'à un moment, tu as su me surprendre
J'ai sincèrement cru, que tu allais comprendre
A défaut de m'avoir construit une famille
Tu ne t'en sortais pas mal. T'étais plutôt gentille...
Sans avoir décroché de diplôme, sans bagage
Tu gagnais bien ta vie ! Tu faisais des voyages …
Mais quelques temps plus tard, tu perdais ton emploi
Qu'es-tu donc devenue? Que reste-t-il de moi ?
Et tandis que parlait ce petit bout de femme
Qui me brisait le cœur et m'arrachait des larmes
Tout ce que je sus dire c'est « Maman n'est plus là ! »
Elle me répondit « Je l'ai su avant toi ! »
Et me voyant surprise par sa phrase Sibylline
Elle ajouta alors, de sa voix enfantine
Sais-tu ce qu'il advient de l'enfant que remplace
L'adulte qui grandit et qui vole sa place ?
L'enfant s'en va là-bas, où les mortels s'en vont !
Mais, t’es-tu seulement, posé cette question ?
© Dominique
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Par Dominica le 12 Juin 2021 à 09:00
LE GRAND PIN
Allongée près de Toi, ma main serrant la Tienne
Nous regardions ensemble les branches du grand pin
S’agiter sous le vent, telles de grandes mains
Paraissant saluer d'une grâce aérienneComme j’aimais ce lit, comme j’aimais Ta chambre
Qui semblait suspendue là, entre Terre et Ciel
Mais j’aimais plus encore ces instants doux et tendres
Qui laissèrent en moi un exquis goût de mielJ’égrenais avec Toi, mes souvenirs d’enfance
Tous ces moments heureux que l’on a partagé
Devenus si précieux, par le poids de l’absence
Qui d'années en années m’est plus lourde à porterJe Te disais, alors : Maman tu te souviens … ?
Et nous parlions longtemps et nous parlions encore
Jusqu’à ce que vaincue, tu t’endormes soudain
Comme un petit enfant, bercée par mes parolesJe profitais alors de l’instant éphémère
Pour pouvoir sans pudeur m’imprégner de Tes traits
Afin qu'en mes pensées " Jolie Petite Mère "
Ainsi que dans mon coeur, ils vivent à tout jamais© Dominique
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Par Dominica le 7 Mai 2021 à 02:00
Ce jour est celui du 24e Anniversaire
De ton " Départ "Maman Chérie !
Ce petit mot « Maman » qu'on répète cent fois
Tous les jours de la vie
Synonyme d'amour, de douceur, de confiance
De sacrifices, de craintes, de douleurs, de patience
Ce mot que l'on a dit, ce mot qu'on a crié
Sitôt qu'on avait peur ou envie de pleurer
Et celle qui le portait, cette mère, cette femme
Aussitôt accourait pour consoler notre âme
En entrouvrant ses bras pour que l'on s'y blottisse
Afin que le chagrin, la peur, s'évanouissent
Ce petit mot « Maman » qu'on a tant galvaudé
Sans jamais prendre le temps, de bien l'analyser
Deux petites syllabes qu'on dit la bouche en cœur
Et qui un jour, nous font tellement verser de pleurs
Ce petit mot « Maman » qu'on ne peut plus lui donner
Car pour toujours vers Dieu, Elle s'en est allée
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Par Dominica le 27 Juin 2020 à 09:15
Pardonnez-moi !Pardonnez-moi, si je n’ai facilement
Employé envers vous l’opportun tutoiement
Et de cette retenue, n'avoir su vous prouver
Cet amour que pour vous, pleinement j'éprouvais
N'étant pas expansifs, parlant qu'à bon escient
Si peu démonstratifs, furent vos sentiments
Que je crus cette réserve, perçue à votre endroit
N'être que détachement, désamour envers moi
L’enfant timide alors, s'est vite retrouvée
Renfermée et discrète, en votre intimité
Je me revois encore, lorsque venant chez vous
J'allais hâtivement m'asseoir sur les genoux
De mon Père, votre « Fils » et ne m'en détachais
Que lorsque du départ, l’heure était arrivée
Dès que je vous croisais, je m'avançais vers vous
Posais furtivement, un baiser sur vos joues
Et les miennes rosissaient, si la conversation
M'obligeait à répondre à l'une de vos questions
J'étais très mal à l'aise, mais ce qui m’affectait
Était de percevoir que vous le ressentiez
Alors pour me soustraire à ce triste embarras
Indulgents, en riant, vous disiez :
Sauve- toi... !Si jeunesse savait ……Comme le dit l'adage
Je me serais comportée, d'une façon plus sage
Le doute que des aïeux n'aiment pas leur enfant
Ne m'eût pas effleurée, ne fût-ce qu'un instant
J'aurais trouvé l'audace de dire : Je vous aime !
Je sais bien maintenant que c'eût valu la peine
Car nous sommes passés involontairement
A côté d'effusions et de doux sentiments
Je vous demande pardon, de m’être à votre égard
Comportée de la sorte, je l'ai compris trop tard
Et de n'avoir pas su, qu’apparente froideur
N'empêchait nullement que puisse battre un cœur
J'aurais auprès de vous, passé de longs moments
Vous aurais questionné sur vos années d'antan
J'aurais tout fait alors, pour briser cette glace
Que de l'indifférence, je crus voir la cuirasse
Je vous demande aussi, pardon pour cette « ORANGE »
Ce cadeau qu’à « Noël », je trouvais si étrange
Je ne me doutais point, qu'elle était simplement
Restée pour vous symbole, de vos « Noëls » d'enfants
Si dans un autre monde, un jour Dieu le permet
Grand-mère et grand-père, je m'engage, je promets
Que nous partagerons et pour l'éternité
Cet Amour qu'ici-bas, nous ne sûmes exprimer
© Dominique
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