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    Danseuse Assise

    (Pastel sur papier)
    Edgar DEGAS 1881 

       

    M'sieur DEGAS

     

    Je vous suis r'connaissante pour sûr M’sieur DEGAS
    Mais pourquoi m’avoir peinte en cette posture là
    La pose  sur le vif pour moi n’est pas flatteuse
    Et elle ne convient pas à une jeune danseuse
    J
    e dois vous dire aussi et vous en d'mande pardon
    Que depuis cent trente ans dans cette position
    Je suis plus qu’éreintée et pour que je délasse
    Mes chevilles meurtries, il faut que je les masse
    Je n'dirai point pour sûr,  c'est bien trop manifeste
    Qu’étant ainsi penchée  j’ai le sang à la teste
    J’espère Monsieur Edgar, n’pas vous avoir froissé
    Étant assez directe il  m’fallait vous l’avouer
      Que voulez vous cher Maître, j' connais point les manières
    Je parle com' vous voyez un langage populaire
    Si s’trouvait une bonne âme qui puisse venir m’aider
    Rectifiant quelque peu l’pastel que vous avez fait
    En relevant ma teste et redressant mon dos
    Me détendant les jambes, que j’ repose mes os
    Mais il s’en trouvera point, c'est plus que naturel
    Elle serait accusée d' vandalisme culturel
    Alors je suis contrainte pour le reste du temps
    De souffrir en silence et de serrer les dents

     

     

    © Dominique


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     LA  JALOUSIE   AMOUREUSE

     

     Jules Robert Auguste dit Monsieur Auguste (1789-1850), "Othello et ...

    Othello et Desdémone

    ( Œuvre de  Jules-Robert Auguste)

     

     

    Malgré la bonne foi, malgré les démentis,

    Que la douce Desdémone s’efforça de prouver

    Le Maure de Venise, ivre de jalousie

    Pour venger son honneur, qu’il croyait bafoué

    Etrangla en son lit l’épouse qu’il chérissait

     

                                                             ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦

     

    Gardons-nous de sombrer en ce terrible fléau

    La jalousie hélas engendre trop de maux

    Elle abuse, elle aveugle, elle trouble les esprits

    Le plus sensé des êtres n'en est point à l'abri

    Elle fait d’un seul mot, en l'acte le plus banal

    S’insinuer le doute, tout paraît immoral

    Pour qui en est atteint, plus rien n’a d’importance

    Que ce qui est dès lors le fruit de sa croyance

    Rien ne semble moins visible à qui ne veut pas voir

    Rien n’est moins évident à qui ne veut l’admettre

    La raison aveuglée a le tourment pour maître

    Se gardant d’accepter ce qu’elle n’peut concevoir

    L’être aimé peut alors et cela maintes fois

    Donner au suspicieux, preuves de sa bonne foi

    Rien n’abolit jamais les soupçons qui l’assaillent

    Entre la haine et l’ amour il est pris en tenaille

    L ‘obsession est si grande, si forte la rancœur

    Que l’amour rarement peut en sortir vainqueur

     

    ©  Dominique


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    CONVERSATION

     

    Mes Poèmes : CONVERSATION !

     

    Dis moi un peu César quel effet cela fait

    Que d'avoir sa statue dans sa ville de naissance ?

    On t’a exprimé là, grande reconnaissance

     

    Eh oui Maître Panisse… Eh ben oui tu l’as dit !

    Mais je sens dans ta voix un peu de moquerie

    C’est pas ma faute à moi si t’as pas la pareille

    Près de la Canebière, sur une place de Marseille

     

    Mon Bon césar !  Voilà encore que tu t’emportes

    Je ne me moque pas ! Je n’en ai point, qu’importe ?

    Sur la place baptisée « Raimu » ton nom d’artiste

    Que t'y sois à l’honneur, cela n’est que justice

     

    Tè vé ! Tu me dis ça  parce que t'es avec moi

    Tu dirais la même chose si tu n’y étais pas ?

     

    Vois-tu «  Môsieur César »,  je ne suis pas jaloux

    Etre assis près de toi me flatte, voila tout !

    Parce que tu es mon ami et que notre amitié

    Est de la sorte entrée dans l’immortalité

     

    Oh dis donc Honoré, ce que tu parles bien !

    Je te fais mes excuses ! Tu m’en veux pas dis… Hein ?

    Je m’emporte assez vite, enfin tu me connais

    Je sais que t' es brave homme, ne sois pas rancunier

    Et puis je vais répondre tu vois à ta question

    L’effet que ça ma fait ? Ben, je vais te le dire

    Moi qu’on a dit grincheux, moi qu’on a dit bourru

    A toi je te l’avoue Honoré : Je suis ému !

    Et de voir tout ce monde qui nous prend en photo

    Après tellement d’années, je trouve que c’est beau   

    Et si notre sculpteur nous avait fait un cœur

    Je crois bien Honoré, que couleraient mes pleurs

    Mais pour te dire vrai, j’ai quand même de la peine

    Je pense à Monsieur Brun, je pense au Capitaine

    Qui tous les deux étaient aussi de la «  Partie »

    Je regrette qu’avec nous ils ne soient pas assis

    Et de voir devant nous, que leurs chaises sont vides

    Bien qu'étant fait en bronze, je suis pas impavide


     © Dominique


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  •  Le Voyageur

     

    J'habite les étoiles dans une autre galaxie
    Et suis un voyageur constamment en errance
    Je fais partie d'un ordre, une grande hiérarchie
    On  m'imagine souvent autrement que je suis
    Je peux si je le veux prendre maintes apparences
    Peut-être vous ai-je croisés, parmi vous je promène
    Mais nul autre que moi connaît cette évidence
    Je passe incognito au cœur de l’assistance
    Je quémande parfois, sous des loques de mendiant
    Pour voir ce qui vous reste de ce commandement 

    " Aimez-vous les uns les autres…"

    Que Jésus à donné   en partant aux apôtres
    Force est de constater qu'on l'oublie trop souvent
    Lorsque chacun le soir regagne sa demeure
    Se pose-t-il, ne fut-ce qu'une fois la question ?
    De savoir si dehors il est des gens qui meurent
    De froid, de faim ou bien par manque de compassion
    Le regard, le sourire, que simplement l'on donne
    Qui réchauffe le cœur et soutient la raison
    Celui auquel il manque  et que tous abandonnent
    Perçoit dans le trépas l'ultime solution
    Je voudrais cependant dire que l'âme humaine
    De chaque individu est aussi dissemblable
    Que l'est le crépuscule, de l'aube d'un matin
    Et  si  j'ai pu croiser des êtres peu aimables
    D'autres, fort heureusement furent très charitables
    J' eus cette joie de voir de bons Samaritains
    Pour lesquels la bonté est seconde nature
    Qui du prochain allègent de leur mieux le fardeau
    En apaisant de baume plus d’une meurtrissure
    Lui proposant leur aide et soignant bien des maux
    Quand je dis peu aimables en parlant de certains
    Je veux dire à vos yeux, vous qui êtes humains
    Il va de soi bien sûr, qu'ils ne peuvent l'être aux miens
    Nous ne descendons pas ici-bas en censeurs
    Même si nous sondons vos âmes et vos cœurs
    Car nous ne jugeons point au sein de nos phalanges
    Nous veillons seulement, car nous sommes des ANGES !

     

     

    © Dominique

       

     


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    UNE DE MES AQUARELLES

    " Diaphane"

      

    Mes Poèmes !

    FILLETTE 

     

     

    Fillette savez-vous que la vie est taquine ?
    Vous en êtes il est vrai en vos jeunes printemps
    Si m’en croyez usez, abusez de ce temps
    Car vous perdrez un jour votre allure enfantine

     

    Vous goûterez alors en votre adolescence
    Autres jeux et plaisirs cela est évident
    Connaîtrez de l’amour les feux  et les tourments
    Mais aurez à jamais perdue votre innocence

     

    Chaque âge de la vie offre gaieté, tristesse
    Chaque âge de la vie est un enseignement
    Vous connaîtrez la joie de devenir Maman
    L’instant sera pour vous un moment d’allégresse

     

    Mais pour l’instant fillette profitez de l’enfance
    Buvez avec délice la coupe d’ insouciance
    Buvez je vous en prie, son breuvage à loisir
    Elle est la seule coupe qu' il ne se puisse remplir  

     

    © Dominique

     

     


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