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    Chaque pas !  

     

     

    Chaque pas que je fais encor vers l’avenir
    Creuse un peu plus l’abîme du passé, de l’enfance
    Réduisant peu à peu ce qu’est mon devenir
    Orchestrant par ce fait, la fatale échéance
    Dont je me soucie plus, que je ne la redoute
    Sachant bien qu’elle sera gagnante en cette joute
    Gagnante cela est sûr, mais de quelle façon
    Qu’elle arme fourbira-t-elle pour mon exécution
    Son toxique venin qui tue à faibles doses
     
    Dont l’insipidité plus encore nous expose
    Ou bien le fléau d’arme, comme il sied aux combats ?
    Lequel frappe un seul coup et ne pardonne pas
    Si je pouvais choisir l’option de cette chute
    Ce serait la seconde, la première me rebute
    Partir rapidement ne pas m’apercevoir
    De la décrépitude, cet abus de pouvoir
    Qui rongera mon corps, volera ma raison
    S’appropriera ma vie par sa domination
    J’opterais volontiers pour une fin précoce
    Plutôt que vivre âgée, mais de façon atroce
    D’aucuns ne trouveront que faiblesse, lâcheté
    A ce que je pense n’être, que légitimité

     

     

    © Dominique

     

     

     

     

     




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    Le  MUZAIN
    Fut créé par le poète baroque français
    Abraham de Vermeil
    1555 -  1620  ) 

    Il peut être en  Alexandrins ou en Octosyllabes
    Et se compose d'un quatrain ( quatre vers) 
    et d'un quintil  (Cinq vers)

     

     

    UNE  FLEUR


    Il est en ce monde une fleur 
    Qui pousse où le Zéphyr la porte
    Elle se nomme le Bonheur
    Peut-être est-elle à votre porte ?

    Car souvent nous cherchons en vain
    Cette fortune en pure perte
    Puisque la touchons de la main
    Mais chacun croit c’est bien certain
    Qu’ailleurs l’herbe est encor plus verte

     


    © Dominique



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       Le  Penseur             

     

      

      Moi que l'on eut voulu dénommer le "Poète"
    Puisque c’est bien là " DANTE" que ma statue reflète
    Réflexion, Poésie formant agrégation
     On me nomma "Penseur" après moult discussions
     Voici presque cent ans que sculpté de la sorte
    L'attitude ambigüe de l'œuvre m'insupporte
     La tête ainsi posée sur le dos de ma main
    Donne la sensation d'aider à mes desseins
    Et tous ceux qui me voient pour le moins absorbé
    Sont loin de se douter d'la cause de mes pensées
    Je ne recherche ici, point d’illumination
    Pas plus que je me pose d'existentielles questions
    Non ! Je songe à des choses beaucoup plus terre à terre
    Comme penser parfois, qu'assis sur cette pierre
    Je donne l'impression d'un besoin satisfaire
    Que sauf votre respect, l'on nomme salutaire
    Ô ! Que les mains du Maître ne m'eussent-elles vêtu
    D'un mantel, d'une cape sur mon corps rabattue
    Attribué pour coiffe chaperon ou bonnet
    Je n'aurais plus à craindre quelconque ambigüité
    Mais il en est ainsi et l’on n’y peut rien faire
    De cette posture là je dois me satisfaire
    Pendant des décennies bien des gens me verront
    Je trône dévêtu devant l'hôtel "Biron"
    Et je ne suis pas prêt à me détériorer
    Puisque Monsieur RODIN en bronze ma coulé
     
     

    © Dominique


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    A Mon Maitre

     

    TAOR-a-4-mois.jpg

    Je voudrais vous parler de celui grâce auquel
    Je dois ce grand bonheur, d’avoir une famille
    Mais il me faut d’abord, à vous me présenter
    Je m’appelle « TAOR» !  Je suis Setter Anglais 
    Il y de ça, quatre ans, année de ma naissance
    Le trente et un décembre, je fis la connaissance
    De deux personnes qui,  avaient pris le parti
    De choisir un p’tit chiot au sein de ma fratrie
    Afin que de pouvoir l’offrir à  leur vieux père 
    Et par amour pour lui , n‘hésitèrent pas à faire
    Cent lieues en un matin, pour pouvoir l’acquérir.
    Je les vis  s’avancer, le pas lent,l’air chagrin
    Vers l’enclos où j’étais parqué avec les miens
    Si petits que nous fussions chacun avait compris
    Que dans notre portée, un seul serait choisi
    Et tous  à notre tour, nous avons essayé
    Tout ce qui fut possible, pour être remarqué
    Grande fut ma surprise, quand je vis une main
    S’approcher de ma tête, caresser mon chanfrein,
    Puis cette main robuste, se saisissant de moi
    Me posa sur le sol  où chacun m’observa
    Ravi de cette aubaine, je me mis à courir
    Et cette promptitude, les porta à sourire
    Ils discutèrent un peu  et sans être « cabot »
    J’ avoue, sans  modestie, qu’ils me trouvèrent beau
    Mais ce qui, j’en suis sûr, détermina leur choix
    Ce furent mes trois couleurs….. Mais je ne sus pourquoi !
    Ce n’est qu’en arrivant à notre destination
    Que j ‘obtins la réponse à mes supputations 
    Assis dans un fauteuil, était un homme âgé
    On m’approcha de lui, je lui fus présenté
    Malgré un pâle sourire, tandis qu’il me fixait
    Je vis de ses paupières, que des larmes coulaient
    Comme il est beau !   Dit-il   - C’est Lui, en plus petit !
    Il a les mêmes couleurs.  Oh ! Merci, mes petits
    Que d’avoir accepté  malgré vos réticences
    De m’aider  à combler le vide de l’ absence !
    Je venais de comprendre.  Quinze jours auparavant
    Leur ami était mort et ce, soudainement
    Et le papa, privé du fidèle compagnon
    Qui le suivait partout, de la chambre au salon
    Ne pouvant concevoir, cette absence supportable
    Voulut le faire revivre à travers son semblable 
    Il avait souhaité un chien de mêmes couleurs
    Pour que chacun de nous, se confonde en son cœur
    Le cœur, presque aussi grand que l’était la stature
    De cet homme de bien, Parangon de droiture
    S’est arrêter de battre, il y a vingt cinq mois
    Je n’ai  pas même vécu, deux années sous son toit
    Mais ce furent dix neuf mois, d’un amour sans partage
    Il marchait lentement, en raison de son âge
    Mais  où qu’il  soit allé, j’étais auprès de lui
    Et lorsqu‘il se couchait,  je  m’ glissais sous son lit
    J’ ose espérer avoir,  pérennisé  « Haskan »
    Et si par  dessus tout, j’adore ses enfants
    Puisque c’est  avec eux , que je vis  désormais
    Il demeure en mon cœur, dans toutes mes pensées
    Et bien  qu’ « Il »  soit allé  dormir en  Paradis 
    Mon véritable Maître, ce sera toujours « Lui »

                              

       le 12 Août 2006 

                      © Dominique                     

     

    Notre adorable TAOR, notre si  gentil et si beau "Petit Compagnon" est lui aussi parti  vers "L'immensité"
     il y a 9 mois  ce 10 août 2014

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