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Par Dominica le 15 Février 2019 à 08:00
Le Petit Ramoneur
L’était un ramoneur, un petit savoyard
Pas plus haut que trois pommes et déjà débrouillard
De ses belles boucles brunes, sous un bonnet enfouies
Emergeait une frimousse, toute maculée de suie
Son visage d’ange noir, était illuminé
Par de beaux yeux, saphir, de très longs cils ourlés
Qui octroyaient déjà du haut de ses dix ans
La sagesse d’un homme, à ce tout jeune enfant
Il était «Le» garçon et l' aîné de cinq filles
Le ménage était pauvre, pour faire vivre sa famille
Le père courait les routes, il était colporteur
Sillonner les chemins, était un dur labeur
Mais rentrait au logis après des jours d’errance
Sans pouvoir assurer à tous, la subsistance
Ils étaient malheureux, cela était notoire
Et huit bouches à nourrir, c’était plus qu’illusoire
Tout fut envisagé, pour chercher solution
Une seule fut trouvée : S’affranchir du garçon !
Ce fut lui, le p’tit gars, agile farfadet
Qui irait ramoner des conduits d'cheminées
Enrôlé dans un groupe, que l’on nommait «Farias»
Il quitta sa famille le jour de la Saint-Gras
Il cheminait à pied allant de ville en ville
Le travail était rude et le Maître était vil
Après qu’il eut fini d'harassantes journées
Il lui arriva souvent, de devoir mendier
L’argent mis en commun assurant la survie
Accordait cependant que pain noir et bouillie
Il travailla neuf mois, sans trêve ni repos
Quelque puisse être le temps, qu'il soit mauvais ou beau
Quatorze heures par jour, au rythme démentiel
Et ne put regagner le foyer paternel
Qu’à la fonte des neiges, quand revint le printemps
Afin que de pouvoir aller aider aux champs
Et le Maître, aux parents, pour somme de ses travaux
Remit pour tout salaire : Le prix d'un jeune veau !
Voilà ce qui était, trop souvent en ce temps
La vie de pauvres gosses, entre six et douze ans
© Dominique
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Par Dominica le 29 Janvier 2019 à 18:00
LA BOUQUETIERE
Elle vendait des fleurs, aux couples attablés
Un enfant par la main à son bras un panier
Craintive et si timide elle tendait ses fleurs
Comme une adolescente aurait offert son cœur
L’enfant marchait à peine et l’on ne savait point
Si le jeunette était mère ou sœur du bambin
Tant son visage fin saillant de sa mantille
Portait encore les traits d’une toute jeune fille
Elle passait lentement au milieu des tablées
Frêle sur ses gambettes le petit la suivait
Elle disait d’une voix blanche où se brisaient des pleurs
- Pour cette jolie Dame Monsieur une petite fleur ?
Certains le regardaient avec mépris dédain
D’autres par compassion surtout pour le gamin
Lui achetaient parfois pour le geste une rose
Tout les soirs la pauvrette faisait la même chose
Mais sans plus de succès
Cependant ce soir là allant de table en table
Elle aperçut un homme qui avait l'air aimable
C’est lui qui l’aborda il dînait solitaire
L’invitant à s’asseoir chose peu ordinaire
Gentiment il sourit en voyant sa stupeur
- Approchez vous ! dit-il - Surtout n’ayez pas peur !
Il lui tendit la main par crainte qu’elle n’ose
Lui acheta son panier et lui offrit les roses
Avant qu’elle eut le temps de le remercier
Il avait disparu s ‘était évaporé
Ne restait à sa place Que le petit panier
Il arrive quelquefois au hasard des rencontresQu’un être à qui l’on parle nous aide nous réconforte
Si nous sommes égarés nous indique notre chemin
Si l’on est dans la peine nous tende alors la main
Un être que jamais plus on ne rencontrera
Cela semble curieux on se demande: Pourquoi ?
Mais il paraît aussi on le dit : C’est étrange
Qu’en l’ignorant souvent nous rencontrons un Ange !
© Dominique
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Par Dominica le 16 Janvier 2019 à 11:30
Un triolet est un poème à forme fixe composé de huit vers sur deux rimes et dans lequel les premier, quatrième et septième vers, ainsi que les deuxième et huitième vers, sont identiques.
Le mètre d'un triolet est généralement octosyllabique. Il peut être composé de deux quatrains ou bien d'un seul tenant, formant un huitain que l'on appelle alors triolet continu.
TRIOLET
Girouette
La girouette tourne au vent
Au vent fol des journées d’Automne
En des crissements monotones
La girouette tourne au vent
Elle perd le nord se faisant
Comme feuilles elle tourbillonne
La girouette tourne au vent
Au vent fol des journées d’Automne
Lorsque reviendra le printemps
Saison des brises passagères
Elle se mouvra légère
Lorsque reviendra le printemps
Elle indiquera lors du vent
L’orientation coutumière
Lorsque reviendra le printemps
Saison des brises passagères
© Dominique
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Par Dominica le 9 Décembre 2018 à 02:00
CE MEUBLE !
Je suis meuble possédant diverses formes et tailles
A mes balbutiements je n’étais que de paille
Ulysse me tailla dans un tronc d’olivier
Il n’aurait pu le faire dans un palétuvier
Je fus nommé Lectus dans la Rome dite antique
Mais devins par la suite beaucoup plus romantique
Sous Louis XV l’on dit que je suis en corbeille
L’on me pare de brocard et de soie nid d’abeille
De tout temps je perçus de la jeune épousée
Ce grand trouble inhérent à la « Chose » ignorée
Spectateur malgré moi de ces corps qui s’étreignent
Et qui dans le plaisir à la morale enfreignent
Je suis témoin muet de la parturiente
De ses cris de douleurs à l’heure où elle enfante
Tout autant que celui de ce vagissement
Le tout premier que pousse à la vie un enfant
On m’attribue moult noms, l’on me dénomme cage
Lorsque je suis celui d’un enfant en bas-âge
Quand je suis de douleurs, l’on dit que je suis blanc
Et dans un corps de garde je me nomme de camp
Si à moi un semblable s’emboite sans vergogne
On me désigne alors sous le nom de gigogne
Sans pour le moins du monde vouloir vous offenser
Par toutes les épithètes que je vous aie données
Je termine en disant pour clore celles-ci
Qu'en moi l’on Nait, l’on Aime et l’on Finit sa Vie
C’est sur moi que l’on dort car mon nom est : Le LIT !© Dominique
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Par Dominica le 11 Juin 2018 à 08:00
Poème que je dédie à celui qui fut mon petit compagnon d'enfance
" M I C K E Y"
LE CHAT
© Dominique
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