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Par Dominica le 6 Septembre 2024 à 02:00
Danseuse Assise
(Pastel sur papier)
Edgar DEGAS 1881M'sieur DEGAS
Je vous suis r'connaissante pour sûr M’sieur DEGAS
Mais pourquoi m’avoir peinte en cette posture là
La pose sur le vif pour moi n’est pas flatteuse
Et elle ne convient pas à une jeune danseuse
Je dois vous dire aussi et vous en d'mande pardon
Que depuis cent trente ans dans cette position
Je suis plus qu’éreintée et pour que je délasse
Mes chevilles meurtries, il faut que je les masse
Je n'dirai point pour sûr, c'est bien trop manifeste
Qu’étant ainsi penchée j’ai le sang à la teste
J’espère Monsieur Edgar, n’pas vous avoir froissé
Étant assez directe il m’fallait vous l’avouer
Que voulez vous cher Maître, j' connais point les manières
Je parle com' vous voyez un langage populaire
Si s’trouvait une bonne âme qui puisse venir m’aider
Rectifiant quelque peu l’pastel que vous avez fait
En relevant ma teste et redressant mon dos
Me détendant les jambes, que j’ repose mes os
Mais il s’en trouvera point, c'est plus que naturel
Elle serait accusée d' vandalisme culturel
Alors je suis contrainte pour le reste du temps
De souffrir en silence et de serrer les dents© Dominique
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Par Dominica le 26 Août 2024 à 09:00
LA JALOUSIE AMOUREUSE
Othello et Desdémone
( Œuvre de Jules-Robert Auguste)
Malgré la bonne foi, malgré les démentis,
Que la douce Desdémone s’efforça de prouver
Le Maure de Venise, ivre de jalousie
Pour venger son honneur, qu’il croyait bafoué
Etrangla en son lit l’épouse qu’il chérissait
♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦
Gardons-nous de sombrer en ce terrible fléau
La jalousie hélas engendre trop de maux
Elle abuse, elle aveugle, elle trouble les esprits
Le plus sensé des êtres n'en est point à l'abri
Elle fait d’un seul mot, en l'acte le plus banal
S’insinuer le doute, tout paraît immoral
Pour qui en est atteint, plus rien n’a d’importance
Que ce qui est dès lors le fruit de sa croyance
Rien ne semble moins visible à qui ne veut pas voir
Rien n’est moins évident à qui ne veut l’admettre
La raison aveuglée a le tourment pour maître
Se gardant d’accepter ce qu’elle n’peut concevoir
L’être aimé peut alors et cela maintes fois
Donner au suspicieux, preuves de sa bonne foi
Rien n’abolit jamais les soupçons qui l’assaillent
Entre la haine et l’ amour il est pris en tenaille
L ‘obsession est si grande, si forte la rancœur
Que l’amour rarement peut en sortir vainqueur
© Dominique
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Par Dominica le 1 Juillet 2024 à 09:00
CONVERSATION
Dis moi un peu César quel effet cela fait
Que d'avoir sa statue dans sa ville de naissance ?
On t’a exprimé là, grande reconnaissance
Eh oui Maître Panisse… Eh ben oui tu l’as dit !
Mais je sens dans ta voix un peu de moquerie
C’est pas ma faute à moi si t’as pas la pareille
Près de la Canebière, sur une place de Marseille
Mon Bon césar ! Voilà encore que tu t’emportes
Je ne me moque pas ! Je n’en ai point, qu’importe ?
Sur la place baptisée « Raimu » ton nom d’artiste
Que t'y sois à l’honneur, cela n’est que justice
Tè vé ! Tu me dis ça parce que t'es avec moi
Tu dirais la même chose si tu n’y étais pas ?
Vois-tu « Môsieur César », je ne suis pas jaloux
Etre assis près de toi me flatte, voila tout !
Parce que tu es mon ami et que notre amitié
Est de la sorte entrée dans l’immortalité
Oh dis donc Honoré, ce que tu parles bien !
Je te fais mes excuses ! Tu m’en veux pas dis… Hein ?
Je m’emporte assez vite, enfin tu me connais
Je sais que t' es brave homme, ne sois pas rancunier
Et puis je vais répondre tu vois à ta question
L’effet que ça ma fait ? Ben, je vais te le dire
Moi qu’on a dit grincheux, moi qu’on a dit bourru
A toi je te l’avoue Honoré : Je suis ému !
Et de voir tout ce monde qui nous prend en photo
Après tellement d’années, je trouve que c’est beau
Et si notre sculpteur nous avait fait un cœur
Je crois bien Honoré, que couleraient mes pleurs
Mais pour te dire vrai, j’ai quand même de la peine
Je pense à Monsieur Brun, je pense au Capitaine
Qui tous les deux étaient aussi de la « Partie »
Je regrette qu’avec nous ils ne soient pas assis
Et de voir devant nous, que leurs chaises sont vides
Bien qu'étant fait en bronze, je suis pas impavide
© Dominique
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Par Dominica le 4 Juin 2024 à 12:00Le Voyageur
J'habite les étoiles dans une autre galaxie
Et suis un voyageur constamment en errance
Je fais partie d'un ordre, une grande hiérarchie
On m'imagine souvent autrement que je suis
Je peux si je le veux prendre maintes apparences
Peut-être vous ai-je croisés, parmi vous je promène
Mais nul autre que moi connaît cette évidence
Je passe incognito au cœur de l’assistance
Je quémande parfois, sous des loques de mendiant
Pour voir ce qui vous reste de ce commandement" Aimez-vous les uns les autres…"
Que Jésus à donné en partant aux apôtres
Force est de constater qu'on l'oublie trop souvent
Lorsque chacun le soir regagne sa demeure
Se pose-t-il, ne fut-ce qu'une fois la question ?
De savoir si dehors il est des gens qui meurent
De froid, de faim ou bien par manque de compassion
Le regard, le sourire, que simplement l'on donne
Qui réchauffe le cœur et soutient la raison
Celui auquel il manque et que tous abandonnent
Perçoit dans le trépas l'ultime solution
Je voudrais cependant dire que l'âme humaine
De chaque individu est aussi dissemblable
Que l'est le crépuscule, de l'aube d'un matin
Et si j'ai pu croiser des êtres peu aimables
D'autres, fort heureusement furent très charitables
J' eus cette joie de voir de bons Samaritains
Pour lesquels la bonté est seconde nature
Qui du prochain allègent de leur mieux le fardeau
En apaisant de baume plus d’une meurtrissure
Lui proposant leur aide et soignant bien des maux
Quand je dis peu aimables en parlant de certains
Je veux dire à vos yeux, vous qui êtes humains
Il va de soi bien sûr, qu'ils ne peuvent l'être aux miens
Nous ne descendons pas ici-bas en censeurs
Même si nous sondons vos âmes et vos cœurs
Car nous ne jugeons point au sein de nos phalanges
Nous veillons seulement, car nous sommes des ANGES !© Dominique
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Par Dominica le 20 Avril 2024 à 07:00
UNE DE MES AQUARELLES
" Diaphane"
FILLETTE
Fillette savez-vous que la vie est taquine ?
Vous en êtes il est vrai en vos jeunes printemps
Si m’en croyez usez, abusez de ce temps
Car vous perdrez un jour votre allure enfantineVous goûterez alors en votre adolescence
Autres jeux et plaisirs cela est évident
Connaîtrez de l’amour les feux et les tourments
Mais aurez à jamais perdue votre innocenceChaque âge de la vie offre gaieté, tristesse
Chaque âge de la vie est un enseignement
Vous connaîtrez la joie de devenir Maman
L’instant sera pour vous un moment d’allégresseMais pour l’instant fillette profitez de l’enfance
Buvez avec délice la coupe d’ insouciance
Buvez je vous en prie, son breuvage à loisir
Elle est la seule coupe qu' il ne se puisse remplir© Dominique
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