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Par Dominica le 30 Mars 2022 à 11:00
L'Innocence et L' Infamie !
Vous qui sur des gradins venez -vous délecter
De ce combat que livre en toute iniquité
Un paltoquet vêtu de l' habit de lumière
Qui croit qu'il lui suffit d'adresser une prière
Dans laquelle il demande à la « Vierge Marie »
Dans cet affrontement, de protéger sa vie
Pour s'octroyer au nom, d'un divertissement
Le droit d'ôter la sienne, à un être innocent
Qui ne demandait rien, que de fouler la terre
Courant, impétueux et libre comme l'air
Dans de vastes étendues, les naseaux écumants
Humant l'air parfumé que lui offrait le vent
Et que des hommes abjects, sans aucun état d'âme
Sont venus capturer. Les ignobles ! Les infâmes !
Le privant de ce bien qu'était la « Liberté »
Pour le vouer dès lors à sa triste destinée
Celle, de devenir, objet d' amusements
D'une foule cruelle, faite de milliers de gens
Attendant impatients, cette boucherie atroce
Où un cuistre s'attaque à un taureau sans force
Après qu'il ait subi, d' hommes lâches et vils
Tant de persécutions, dans l'ombre du Toril
Duquel on le propulse vers la horde en délire
Qui le trouble, le surprend, par ses cris, par ses rires
Qu'il entend mais ne voit, tant il est ébloui
Par l'éclat du soleil, contrastant à sa nuit
Et lorsqu'il aperçoit l'écarlate « Muleta »
La croyant ennemie, vers elle , la pauvre bête
Charge innocemment, l'affronte et la combat
Sans savoir que de l'homme, lui viendra le trépas
Avant qu'il ait compris qu'il combattait un leurre
De sa mort annoncée, la trompette sonne l'heure
Le bellâtre costumé, n' as que très peu de temps
Pour donner l'Estocade , s'il veut vivre longtemps !
Et s'il n'y parvient pas dans le temps imparti
Il doit se retirer sous les cris, les lazzis...
Malgré ce, on tuera l' Animal qui est vainqueur
Toute cette barbarie me soulève le cœur
Si dans ces répugnantes, sordides corridas
Au matador vainqueur on accorde le droit
D 'avoir de l'adversaire les oreilles et la queue
Je voudrais qu'il puisse être, par devoir d'équité
Au taureau valeureux, lorsqu'il les a gagnés
Remis du Matador, d'identiques trophées
© Dominique
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Par Dominica le 24 Mars 2022 à 00:00
La Vieille Dame
L’aurore vient de poindre étendant sur la ville son diaphane manteau
Tout est teinté de rose et le vent du Nord souffle pour guider son troupeau
La vieille dame fixe en s’en user les yeux, le divin paysage
Elle veut à tout jamais dans sa pauvre mémoire en conserver l’image
Combien de fois déjà, a-t-elle contemplé le matin se lever
Pourquoi donc aujourd’hui trouve-t-elle à cela tant de beauté ?
Elle ouvre les fenêtres laissant l’air du matin caresser son visage
Et sécher sur ses joues les traces que le chagrin laisse dans son sillage
Si elle a tant de peine c’est qu’aujourd’hui elle quitte le toit qui fut le sien
Pour laisser au destin, accomplir jusqu’au bout, ses funestes desseins
Elle, à qui jamais la vie ne fit de cadeaux
N’en fut pas moins chargée du poids de ses fardeaux
Elle a peu demandé : Pouvoir finir sa vie dans sa pauvre maison !
Mais c’était trop encor et voilà qu’on l’enferme au nom de la raison
C’est beaucoup plus normal ! A dit son entourage
Qu’elle côtoie enfin un monde se son age
Mais lui a-t-on vraiment demandé son avis
Et si on l’avait fait s’en serait-on servi ?
S’il est vrai que l’on revoit sa vie en passant le miroir
Jamais ce ne sera si net qu’en ce mouroir
Qui donc aurait pu dire à part un «Haruspice»
Que ses derniers instants finiraient à l’hospice
Les yeux noyés de larmes elle se revoit enfant
Faisant tant de projets auprès de ses parents
Elle perçoit les voix des fêtes en famille
Et revoit dans un coin cette petite fille
Qui serre sur son cœur la nouvelle poupée
Que le Père Noël vient de lui apporter
Comme pour les saisir elle murmure tout bas
Ombres chères ne m’abandonnez pas !
Revenez tous les jours partager ces instants
Que l’on m’oblige à vivre en attendant le temps
Où vous viendrez alors ensemble me chercher
Pour que nous puissions tous enfin nous retrouver
© Dominique BONAVITA
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Par Dominica le 16 Février 2022 à 09:00
Dis Grand-Père !
- Quand elle tombe du ciel où donc s'en va la pluie
Grand -Père ?- Elle fait grandir les fleurs, s'accroître les ruisseaux et s'enfler les rivières
- Quand les feuilles d' Automne se détachent des arbres, où s'en vont-elles
Grand -Père ?- Le grand vent les emporte, ou elles deviennent humus fertilisant la terre
- Que deviendra l' enfant que je suis aujourd'hui, lorsque je serai grand
Grand - Père ?
- Il restera caché tout au fond de ton cœur et te rappellera, s'il en était besoin
Des jours comme celui-ci, devenus très lointains- Quand tu fermes tes paupières mais que tu ne dors pas, dis ! Où t'en vas -tu
Grand- Père ?-Je pars vers ce pays que je ne connais pas, mais où je sais fort bien, que m'y attend Grand- Mère !
- Mais où se trouve-t-il ce pays dont tu parles, des larmes pleins les yeux
Grand- Père ?- Il se trouve mon Petit, dans un monde meilleur aux confins de la terre !
- Et quand tu partiras, vers ce monde meilleur
est - ce que je pourrai, t'accompagner
Grand- Père ?- Tu ne le pourras point et ne le devras pas, car ta place est ici avec tes sœurs , tes frères !
- De ce voyage là, quand tu nous reviendras, dis : Surtout, n'oublie pas de ramener
Grand- Mère !
- Mon Petit ! Ce pays nous retient pour toujours
Mais il n'empêche pas que perdure l'amour
Et quand ce jour viendra, fais moi une promesse
Celle de ne jamais sombrer dans la tristesse
Si parfois je te manque, pense très fort à moi
Et Comme l' « Oiseau Bleu », je serais près de toi !
© Dominique
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Par Dominica le 20 Novembre 2021 à 02:00
" La Diseuse de Bonne Aventure"
Jeune homme je peux lire en cette main ouverte
Qu’une grande destinée à vous sera offerte
Vous parcourrez le monde, ferez de grands voyages
Et serez à la tête de très grands équipages
Je vois autour de vous des Ors, des pierreries
Vous marchez en des salles constellées d’armoiries
Côtoyez de grands hommes et de très belles Dames
Qui ne resteront point insensibles à vos charmes
Serez également un bretteur renommé
Cependant ce talent sera vite oublié
Pour la postérité ne sera point notoire
Et ne s’inscrira pas de ce fait dans l’Histoire
Le Damoiseau ravi de telles prédictions
Se perdit aussitôt en des supputations
Serais-je donc Marquis, Duc ou Prince consort
Mais quoiqu’il en puisse être, fort ravi de mon sort
Égaré qu’il était en ses spéculations
Il omit le naïf de prêter attention
A la dextérité de cette main légère
Qui de fait, lui avait soustrait sa chevalière
Quant à la prédiction si elle n’eut point menti
La vérité en fut pour le moins travestie
Tout se réalisa ,il côtoya la Cour
Fut très proche du Roi, porta de beaux autours
Car il fut d’Henri III l’un des célèbres « Mignons »
Son patronyme était Louis de Maugiron *© Dominique
* Louis de Maugiron, dit « le Beau Borgne », était l'un des mignons du roi Henri III de France
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Par Dominica le 25 Octobre 2021 à 08:00
La Berceuse
Tableau de William Bouguereau
Tandis qu’elle file sa quenouille
Du pied elle berce l’enfant
Qui dans son berceau gentiment
Avant de s’endormir gazouilleIl fait chaud et le vent léger
En auxiliaire bienvenu
Vient déposer sur la peau nue
Du bambin, comme un doux baiserPar le constant balancement
Et la caresse du zéphyr
Sous le regard de sa maman
Le chérubin va s’endormirSur le fruit rouge de sa bouche
S’esquisse déjà un sourire
Où donc est-il, qui peut le dire
Son esprit a quitté la coucheIl voyage en un monde immense
Inaccessible et fabuleux
Où il côtoie le merveilleux
Dans l’innocence de l’enfance© Dominique
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