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Par Dominica le 10 Mars 2020 à 02:00
Tableau de Charles Guillaume Brun
La Mendiante
Quelle destinée, quel fatum
L’avait contrainte à faire la manche
Sur le parvis chaque dimanche
A la fin du grand " Te Deum"Elle avait au fond du regard
Une lueur, une étincelle
La faisant ressembler à celles
Vêtues de soies et de brocartSa physionomie, sa prestance
Etaient celles d’une femme du monde
Mais un accoutrement immonde
Subodorait sa décadenceDut elle à un revers de fortune
Aux inconstances de la vie
Que d'être à ce jour démunie
Sous ces vêtements d’infortune ?Aux ouailles sortant de la Messe
Il lui ne lui était pas facile
Que de devoir tendre sa sébile
Pour solliciter leurs largessesIl n’y a pourtant rien d’honteux
Qu'à cause d’épreuves, de malchance
L'on devienne nécessiteux
Car aussi haut qu'il soit assis
Aucun être n’est à l’abri
De désastreuses contingences© Dominique
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Par Dominica le 26 Décembre 2019 à 08:00
MADAME
Madame je ne suis qu’un VALET
Dont le CŒUR pour vous se consume
M’avez un jour remarqué
Pas une fois, je le présume
Il est vrai qu’est-ce qu’une livrée?
En regard de si beaux costume
Des gens de cour de vos palais
J’en suis conscient et je l’assume
Lorsque viennent vous visiter
REINES et ROIS c’est de coutume
Que tous festoient en vos banquets
J’avoue que mon esprit s’embrume
Je m’imagine à vos côtés
Votre doux parfum que je hume
N’en finit plus de me griser
Alors je me mets à rêver…
Comme sous un voile de brume
Je nous vois toux deux rencontrer
Je suis assis sur une grume
Lorsque je vous vois arriver
Aussi légère qu'une plume
Vos pieds ne semblant qu'affleurer
L'épais tapis de fleurs de lune
Dont les spathes vous révéraient
Vous portez un panier d’agrumes
Et des fleurs fraîchement coupées
Souriante vous m'en offrez une
Ainsi qu’un TREFLE dont il paraît
Qu’il attire la bonne fortune
Je le mets en mon escarcelle
Et hardi vous vole un baiser
Qui m'envoûte et qui m'ensorcelle
Et je vous regarde marcher
Jusques aux marches du palais
Pavé de splendides CARREAUX
Mais une voix m'apostrophant
Fit se dissiper ce tableau
Et mit un terme à mon beau rêve
Qu'AS-tu à béer bêtement
Et à ton travail faire trêve
Le sol est-il enduit de colle ?
Cria le chef du protocole
Et cette PIQUE me vexa
Plus encore que son pied rageur
S'abattant sur mon postérieur !© Dominique
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Par Dominica le 15 Décembre 2019 à 08:05
Une Mère !
John William Waterhouse
Qu’ y a -t-il de plus doux que les bras d’une mère
Lorsque l’on s’y blottit tout en fermant les yeux
Qu’avec délicatesse tendrement ils nous serrent
Que la main bienveillante caresse nos cheveux
Apaisant notre peine et notre esprit anxieux
Qu’ y a- t-il de plus doux que les bras d’une mère ?
Qu’ y a -t-il de plus sûr que le cœur d’une mère
Lui qui peut tout garder, nos secrets, nos tourments
Qui peut tout accepter sans aucune barrière
Qui sait tout pardonner sans aucun jugement
Absolvant toutes nos fautes avec empressement
Qu’ y a -t-il de plus sûr que le cœur d’une mère ?
Qu’ y a -t-il de plus vrai que l’amour d’une mère
Librement ressenti envers tous ses enfants
Qui est admiration, adoration sincère
Qui est la quintessence des plus beaux sentiments
Amour démesuré, insondable, incessant
Qu’ y a -t-il de plus vrai que l’amour d’une mère ?© Dominique
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Par Dominica le 10 Décembre 2019 à 08:00Tableau de Sophie Anderson : La Tourterelle
La Tourterelle
La fillette souffrait sa mère l’avait quittée
Son cœur las, épuisé, avait cessé de battre
Soudainement partie, par un beau jour d’été
L’enfant était prostrée, elle ne pouvait combattre
La douleur, l’affliction de son premier chagrin
Sa belle, sa douce Maman était partie sans elle
Elle était effondrée, mais comment ferait-elle
Pour seule désormais parcourir le chemin
Chemin d’une jeune vie qu’elle empruntait à peine
Qui lui paraissait sombre et inintéressant
Elle n'y survivrait pas la petite Madeleine
Puisqu’elle n’avait plus, auprès d’elle sa Maman
Le visage raviné par le flot de ses larmes
Elle voulut pour sa mère, porter habits de deuil
Trop jeune pour du noir, elle consentit au parme
Et passait tout son temps, lovée dans un fauteuil
Un jour s’y endormant elle avait fait un songe
Dans lequel sa Maman s'en revenait vers elle
Voulant inconsciemment que le rêve se prolonge
Elle la vit se muer en une tourterelle
Et venir se poser au creux de son épaule
Taquinant ses cheveux comme par des baisers
Alors que près de l’eau appuyée contre un saule
A l’instar de cet arbre, la fillette pleurait
La tourterelle alors s’abreuva à ses larmes
Une à une, doucement, elle les étancha
Et l'enfant étonnée et touchée par le charme
Cria alors : Maman ! Puis elle s’éveilla
Elle découvrit posé sur sa robe de velours
Un présent qui pour d’autres eut été peu de chose
La rémige d’une aile aux couleurs grise et rose
Que l'on eut dit posée à dessein, par amour
La mignonne fillette sourit malgré ses pleurs
Elle seule savait, elle seule avait compris
Désormais où qu’elle aille une tourterelle amie
Était là, bien présente, pressée contre son cœur© Dominique
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Par Dominica le 25 Novembre 2019 à 02:00
APPRENTISSAGE
- Grand-mère s'il vous plait est-ce que je peux m'asseoir ?
Près de vous je promets je resterai bien sage
Je suis encore bien jeune mais j'aimerais pouvoir
Tout comme vous le faites commencer un ouvrage
Je vous vois chaque jour tandis que la maison
Dort sous le chaud soleil d'un sommeil bien tranquille
Déposer sur la table étoffes, fils , coton
Qui vous servent à faire tous vos travaux d'aiguille- Je t'apprendrai Petite si tel est ton désir
Comme le fit pour moi, un jour ma "Bonne maman"
Rien je dois avouer ne me fait plus plaisir
Que de voir s'exprimer chez toi un tel penchant
Car tu seras un jour, une femme, une mère
Et tu constateras qu'en multiples occasions
Ces travaux de couture il te faudra les faire
Corsages et sarraus, culottes et cotillons
Que tu devras couper, bâtir et ajuster
Mais tu acquerras vite agilité, aisance
Rompue à ce travail qui sera journalier
De cet art tu auras une grande expérience
Cependant un beau jour par la difficulté
Lorsque tout comme moi tu auras atteint l'âge
Tu ne pourras plus coudre avec dextérité
Tes doigts te seront gourds, hostiles à l'enfilage
Et tes yeux quant à eux manqueront d'acuité
Mais ce jour là fillette est bien loin d'arriver
Et tu auras le temps à ta petite fille
D'apprendre toi aussi tous les travaux d'aiguille
Qu'avec très grand plaisir je m'en vais te montrer !© Dominique
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