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    Mes Poèmes :Le Vieux Marin

     

    Le Vieux Marin

     

    Tout le monde ignorait et son nom et son âge
    Mais il était de tous notoirement connu
    Il avait bourlingué avec maints équipages
    Et des diverses mers mesuré l’étendue
    Les hommes l’appelaient avec respect « Grand Maître »
    Car tous lui concédaient un immense savoir
    Du monde maritime il semblait tout connaître
    Et des cinq continents il avait dû tout voir 

     

    Tant il avait pérégriné le vieux marin !

     

    Il aimait à chacun conter son aventure
    Et ses yeux aussi bleus que l’était l’océan
    Envoûtaient l’auditoire autour de la mâture
    D’où il buvait les mots très religieusement
    Lui, expliquait les faits, les ponctuant de gestes
    Semblant encor revivre un à un les instants
    Des traversées épiques et des heures funestes
    En tirant sur sa barbe de ses doigts tremblotants

     

    Tant il était ému le vieux marin !

     

    Il revoyait passer sa vie et sa jeunesse
    L’Epoque où il était un officier fringuant
    Ressentait sur sa peau ridée par la vieillesse
    Les embruns de la vague enlevés par le vent
    Il savait qu’il allait faire un autre voyage
    Celui que chacun fait lorsque l’heure est venue
    Serait seul maître à bord, n’aurait nul équipage
    Mais éternellement voguerait dans les nues

     

    Tant il était usé le vieux marin !

     

     

    © Dominique


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        L’ ACCENT    

     

    On le porte avec nous comme on porte un flambeau

    Il fait chanter la voix et fait vibrer les mots

    Il a le caractère de ce lieu, de la terre

    Qui nous a vu grandir et vu grandir nos pères

    Il témoigne à lui seul de notre identité

    Il est notre émissaire en pays étrangers

    Il peut se décliner en inflexions diverses

    Mais il est spécifique à chacune des provinces

    On dit qu’il est hâbleur dans le pays Gascon

    Aux nuances Celtiques chez nos amis Bretons

    De l’autre bord des rives de Méditerranée

    Il est celui de Corse, que mes ancêtres avaient

    Et s’il devient « Pointu » aux Portes de Paris

    Il fleure bon le Thym dans notre beau Midi

    Il se métamorphose au gré de nos régions

    Et de chacune d’elles, on lui attribue le nom

    Et c’est à lui qu’on doit l’amène cohérence

    De toutes ces régions qui composent La France !

     

    © Dominique


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    CE   MEUBLE

     

    Je suis meuble possédant diverses formes et tailles

    A mes balbutiements je n’étais que de paille

    Ulysse me tailla dans un tronc d’olivier

    Il n’aurait pu le faire dans un palétuvier

    Je fus nommé « Lectus » dans la Rome dite Antique

    Mais devins par la suite beaucoup plus romantique

    Sous Louis XV l’on dit, que je suis en corbeille 

    L’on me pare de brocard et de soie nid- d’abeille

    De tout temps je perçus de la jeune épousée

    Ce grand trouble inhérent à la « Chose » ignorée

    Spectateur malgré moi de ces corps qui s’étreignent

    Et qui dans le plaisir à la morale enfreignent

    Je suis témoin muet de la parturiente

    De ses cris de douleurs à l’heure où elle enfante

    Comme je suis celui de ce vagissement

    Le tout premier que pousse à la vie un enfant

    On m’attribue moult noms, l’on me dénomme cage

    Lorsque je suis celui d’un enfant en bas-âge

    Quand je suis de douleurs, l’on dit que je suis blanc

    Et dans un corps de garde je me nomme de camp

    Si à moi un semblable s’emboite sans vergogne

    On me désigne alors sous le nom de gigogne

    Sans pour le moins du monde vouloir vous offenser

    Par toutes les épithètes que je vous aie données

    Je termine en disant pour clore celles-ci

    En moi l’on Nait, l’on Aime et l’on Finit sa Vie

    C’est sur moi que l’on dort et je me nomme : LIT !

     

    ©  Dominique

     

     

     

     

     

     


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    L' Ecriture !

     Mes Poèmes : L'Ecriture !

    Pour écrire une lettre, un poème, une nouvelle
    Il nous faut vingt-six lettres que l'on relie entre elles
    Après les avoir bien, c'est une obligation
    Parsemées du fin sel de l'imagination
    Que l'on écrive en vers ou en prose peu importe
    On les agence, les range, les ordonne de sorte
    Qu'elles puissent former avec les mots choisis
    Des phrases harmonieuses, châtiées ou fleuries
    Les séparant toujours en laissant des espaces
    Des virgules, des points ou qu'on les entrelace
    Pour faire naître ainsi, des mots dits composés
    Qu'un trait pourtant d'union s'en vient dissocier
    On peut également doubler certaines d'entre elles
    Si elles sont consonnes mais certes pas voyelles
    Pour obtenir les termes succincts ou accourcis
    Ou bien inversement embrouillés et bouffis
    Pour une précision quelle que soit l'hypothèse
    On place l'explication entre deux parenthèses
    En commençant une phrase, un chapitre une strophe
    Il faut une majuscule, que parfois l'apostrophe
    Accole à celle-ci pour faire une élision
    Évitant un hiatus, c'est la seule solution
    Mais quel que soit l'écrit point ne faut oublier
    Les points d'exclamation, médian, les guillemets
    Les accents graves, aigus et autres circonflexes
    Ils sont très importants et il n'est point complexe
    D'accentuer des lettres dans une composition
    Avant que de signer, d'ajouter un paraphe
    Il faut évidemment contrôler l'orthographe
    Et si tout est correct, si rien n'est oublié
    L'on peut alors bien sûr poster ou publier

     

        © Dominique  


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     LE   PÂTRE

              Mes Poèmes : Le Berger

     

    Dans des senteurs de thym, de genêts, de lavande
    Coiffé d‘un grand chapeau et portant houppelande
    Il part dès que point l’aube, son bâton  dans la main
    La route sera longue, escarpé le chemin
    Dans lequel le suivra son bel et blanc troupeau
    De béliers, de brebis et de petits agneaux
    Ils s’en  iront  migrer, tout en haut des Alpages
    Où le cheptel pourra dans de verts pâturages
    Se repaître d’herbage, s’abreuver aux ruisseaux
    Tandis que lui, le pâtre, cet homme solitaire
    Tout en le surveillant , regardera la terre
    Qui à ses pieds s’étend et, d’un regard profond
    Parcourra les vallées, embrassera les monts
    Aux senteurs de garrigue, de ciste, de sarriette
    N’aura pour compagnie,  que son chien et ses bêtes
    Durant le long séjour de cette migration
    Il percevra pourtant  dans le cœur du silence
    Le souffle du mistral, sifflant entre les branches
    Les rayons du soleil pointant à l’orient
    Le murmure des  rivières, que portera le vent
    Et après un repas  rapide et  très frugal
    S’endormira heureux, bercé par les cigales

     

    © Dominique

     

     


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