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Par Dominica le 16 Novembre 2023 à 08:00
Navires ayant contribué à la desserte de la CORSE
(de 1923 à 1948)
« GENERAL BONAPARTE » (1923 -1943 ) de la Compagnie Fraissinet contribua à la desserte de la Corse Il fut torpillé le 19 mai 1943 entre Ajaccio et Nice. Son commandant était alors le Cdt Quéré , qui décéda lors de ce torpillage.
« ILE DE BEAUTE » (1930-1943) Construit à Brême au titre de réparation de guerre en 1930, l'« Île de Beauté » était un petit paquebot moderne et élégant construit pour le service de Corse de la « Compagnie Fraissinet » de Marseille. Long de 102,15 mètres et large de 13,22 mètres, il affichait un poids de 2600 tonnes et était propulsé par une machine à vapeur de 5500 CV. Sa capacité était de 550 âmes: 78 membres du personnel et 472 passagers, dont 40 en première, 32 en deuxième et 400 en troisième classe. Le pont avant disposait de plusieurs places pour accueillir des voitures dont l'accès se faisait par la grue installée sur le mat avant. Le bateau sera saisi par les Allemands le 18 janvier 1943, transformé en navire de détection aérienne et rebaptisé « Kreta ». Il sera torpillé le 21 septembre 1943 dans le Golfe de Gènes par un sous-marin polonais et sombrera.
« PASCAL PAOLI » (1934 -1943) Il fut coulé cette année là, à la Spezia.
« COMMANDANT QUERE » Ce nouveau paquebot auquel fut attribué le nom du commandant du navire du « Général BONAPARTE » sur lequel il trouva la mort en 1943, entra en service le 13 juillet 1948
« VILLE D'AJACCIO » ( 1929-1948 )L' Armement de navigation Fraissinet est transféré en 1948 à la Compagnie Générale Transatlantique. L' Etat signe avec la « Cie Transat »une convention pour l'exploitation des lignes de la Corse. La Transat commence à assurer l'exploitation des services maritimes ralliant la Corse au Continent le 01 Mai 1948.
« Le Ville d' Ajaccio » s'échouera en rade de Marseille le 23 juin 1948. A la suite d'une avarie de barre, il fut, par mauvais temps drossé contre la jetée de la digue des Catalans.
« CYRNOS »(1948 – 1966 )Construit pour le compte de la Compagnie Fraissinet,il possédait un avant profilé de type Maier.Il fut mis en service en mai 1929 sur les lignes de Corse. Utilisé comme patrouilleur en 1939 il fut désarmé en 1940 . En janvier 1943, il sera saisi par les Allemands et converti d'abord en patrouilleur puis en mouilleur de mines. Rebaptisé alors : "SG 13". Le 21 août 1944, il est sabordé à Marseille par les troupes allemandes en retraite. Renfloué en 1946 puis remis en état, le 26 septembre 1947, il coulera à son poste d'amarrage à La Ciotat (Bouches du Rhône )durant une tempête. De nouveau renfloué et transformé, iI sera confié en gérance à la "Compagnie Générale Transatlantique" en mai 1948. Remis en service sur les lignes de Corse en août 1948, Il recevra des machines neuves durant l'hiver 1952-1953 . Rendu à l'Etat en mai 1966. Il fut démoli à La Seyne sur Mer ( Var ) en 1967, après une carrière de plus de 37 ans.
© Dominique
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Par Dominica le 16 Septembre 2023 à 11:30
Vêtement fin du XVIII e siècle
Porté sur toute l’Ile
" LE BERGER "
BERGER PORTANT Le PILONE : Le « Pilone » est une cape en drap de poils de chèvres. Celui-ci peut tout autant servir au berger, de manteau, que de tente, de couverture ou de matelas. On aperçoit sous le Pilone, le « Curpettu » long gilet ( bleu pour la Région de Corté), fermé jusqu’au cou, par des boutons de métal, la chemise de lin blanc, dépassant de celui-ci. La Culotte « Braghe » à pont, est en « Pannu Corsu » brun. Elle s’arrête à hauteur du genou, tandis que les jambes, sont protégées par des guêtres "ghjambali" en peau de chèvre. Les chaussures sont faites de cuir naturel. Il tient en main son bâton.NB: On peut se rendre compte que les hommes portent la barbe. Celle-ci peut être un signe de virilité, mais également un signe de deuil.
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Par Dominica le 5 Septembre 2023 à 02:00
Costume Corse N° 2
Vêtement fin du XVIIIe Siècle
" Le Noble "
LE NOBLE : Il porte la «Mozza»* veste à pans coupés en velours noir à boutons de métal.
Le « Curpettu » long gilet fermé jusqu’au cou, par des boutons de métal ( la couleur variait selon le canton ou la ville ) ici, il est rayé , comme on le portait à Ajaccio, dans le Cap Corse ou à Bastia. La chemise de lin blanc à col large, les « Braghe » : culotte à pont, en drap brun garnie aux genoux de « schacchi » ( languettes d'étoffe qui forme une sorte de volant de la même couleur que la culotte) des guêtres "ghjambali" d‘étoffe brune et pour couvre-chef la « baretta a Montera » faite de velours noir, avec parements et pompon rouges en soie. Les chaussures sont en cuir naturel.
NB: * Pour le gens du peuple, cette veste, est en drap corse brun légèrement velu, avec des revers de velours. Les plus pauvres n'ont pas de revers de velours et leurs boutons sont en corne.
© Dominique
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Par Dominica le 1 Septembre 2023 à 02:00
Mon Costume Corse N° 1
Vêtement fin du XVIIIe Siècle
FEMME BOURGEOISE ou DE PETITE NOBLESSE.
Elle porte l’ "imbustu"* corselet rouge, dont les manches sont "à l'espagnole", c'est à dire froncées sur le dessus de l' emmanchure, ouvertes à l'aisselle et ajustées sur le bras et l'avant bras. Les poignets à revers, sont ornés de galons et de fleurs, ainsi que le haut des manches et le devant du corsage, qui laisse apercevoir la "casmigia" chemise de lin blanc, froncée à l’encolure. La jupe est bleue. La coiffe, est le "capanghujulu" (la tête d'ange), un turban de toile blanche fine, drapée en auréole et les "scherpine" (escarpins) que l’on ne peut voir ici, sont noirs avec un ruban rose. Elle porte des pendants d’oreilles circulaires, en argent doré et un collier de perles de corail, ce qui révèle un certain signe d’aisance.
NB : * L’ Imbustu ,était un objet de valeur qui s’offrait et se transmettait par héritage de femme à femme et devait absolument, faire partie du trousseau.
© Dominique
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Par Dominica le 15 Avril 2022 à 11:00
LE VENDREDI SAINT
"U CATENACCIU"
( L' HOMME ENCHAÎNE )
Il est de tradition en Corse et plus particulièrement à SARTENE, le soir du Vendredi Saint, qu'un homme, inconnu de tous (sauf du prêtre de la paroisse), revive « La Passion de Notre Seigneur " dans les rues de la ville.
Il fait cela pour une raison bien particulière. Est-elle repentance, expiation d'une faute, remerciement d'un vœu exaucé, ou quête spirituelle ? Nul ne le sait que lui. Mais ce sera de rouge vêtu, totalement caché sous une tunique, coiffé d’une cagoule, ganté de rouge, les pieds nus et de seize kilos enchaînés, qu'il parcourra un kilomètre huit cents dans la ville du sud de l’Ile, que Prosper Mérimée qualifia comme étant … La plus Corse des Villes Corses. Il portera la lourde croix (Trente-sept kilos) et réalisera enfin, ce que chaque futur pénitent espérant devenir un jour « U Catenacciu », conçoit comme un privilège. Car les demandes pour revivre la "Passion du Christ" à Sartène, sont nombreuses et la liste d’attente extrêmement longue.
" U CATENACCIU "
Il est vingt deux heures, sur l’Ile de Beauté
Au parvis de l' église la foule est amassée
Soudain les portes s’ouvrent, la multitude s’écarte
Il sort, portant tunique et cagoule écarlates
Qui peut être cet homme, dont on ne connaît rien
Et quelle fût sa faute, son vœu, ou son chagrin
Pour avoir demandé que de porter les Chaînes
En ce Vendredi Saint , dans les rues de Sartène ?
Ce pénitent, dont nul, ne doit savoir le nom
Pour le prix de ses peines, veut revivre la « Passion »
C’est une grande faveur qui lui est départie
Il n’aura celle-ci, qu’une fois dans sa vie
Les lourdes chaînes fixées à sa cheville droite
Résonnent tristement, dans les ruelles étroites
Le dos déjà courbé , sous cette lourde Croix
Comme le fit le Jésus, il tombera, trois fois
Il fléchit sous la charge, pesantes sont les chaînes
Il titube, il vacille sous le poids qui l’entraîne
Et avant que d’avoir, atteint l’escarpement
Ses pieds meurtris, blessés, sont rougis par le sang
Sur son passage on prie, on chante, on psalmodie
Perdono mio Dio, mio Dio perdono ,
On entonne les « Pater », on récite les « Avé »
Et la foule innombrable, par la ferveur gagnée
Ressemble à si méprendre, à celle qui assista
A l’ascension du Christ, vers le mont Golgotha
© Dominique
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