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    LES COMMERES A  LA  BIBLIOTHEQUE 

     

    Garance et Léonie , sont deux septuagénaires (quasi octogénaires) vivant à VAUCRESSON, dans les Hauts-de-Seine et habitant le même immeuble. Lorsque ces deux Vaucressonnaises, exerçaient encore une activité professionnelle, elles se croisaient quelques fois dans l’ascenseur ou chez les commerçants et ne s’adressaient la parole, que pour les civilités d’usage. Cependant, dès qu’elles prirent leur retraite, les choses changèrent. 

    En effet, lors d’un loto organisé dans la salle des fêtes de la mairie ; elles se retrouvèrent un jour, assises côte à côte et au fil du temps et de leurs diverses rencontres, leurs langues se délièrent (surtout celle de Garance, laquelle parlerait à son reflet dans un miroir, s’il eût été possible que celui-ci lui réponde) et, depuis plusieurs années, elles ne se quittent pratiquement plus.  Garance est divorcée, quant à Léonie, de deux ans sa cadette ; elle est toujours « demoiselle ». Ce qui ne l’interdit pas de regarder les beaux messieurs, voire les jeunes hommes, si les occasions s’offrent à elle. Car comme l’on dit : être au régime n’empêche pas de consulter le menu. yes  

    Garance est aussi futée et caustique, que Léonie est nigaude et naïve. Évidemment, Garance a pris l’ascendant sur Léonie et, l'initiative de toutes les sorties, quelles qu’elles puissent être.

     

    AVANT - PROPOS

    En raison du langage employé au cours de ces dialogues, qui est loin d’être conventionnel disons-le, mais surtout très « populaire » ; cela, afin d’en favoriser l’humour ; je demande aux personnes respectueuses de la langue française (dont je fais partie), de bien vouloir m’excuser d’avoir écorché cette si belle langue qui est la nôtre, langue que j’aime et pour laquelle j’éprouve un immense respect.

     

     

    LES COMMERES REFONT L' HISTOIRE

     

    LES COMMERES REFONT L' HISTOIRE

     Garance (à gauche) est aussi futée et caustique
    Que  Léonie (à droite) est nigaude et naïve

     

    Garance : Qu’est-ce qui vous prend Léonie, d’vouloir apprendre l’Histoire des rois d’France à vot’ âge ; ça va vous servir à quoi ?  Z ‘êtes plus sur l’départ que sur l’arrivée dites-voir !

    Léonie: J’dois vous faire une confusion ! Voilà ; j’auberge depuis quèques jours chez moi, une p'tite jeun’ fille qui prépare...Comment qu'elle a dit déjà ? Ah oui, qui prépare une "matrice d’Histoire". Moi j'ai cru que c'était des histoires rigolotes et je lui ai préposé de lui en raconter quèques unes. Elle a bien ri.  Mais non qu' elle m'a dit, c'est l'histoire des " Rois de France ". Alors com' le soir avant que j'me couche, elle m' fait la conversation, j’voudrais connaître un peu les rois, des fois què m’questionne pour savoir si j’sais !

    Garance : Et vous lui demandez quoi en échange, vu que vous avez des oursins dans les poches ? Vous- faites pas ça pour ses beaux yeux hein ?

    Léonie: Ben non vous m'connaissez ! J’la fait dormir su l’vieux canapé du salon, l’matin quand j'me lève,  elle prépare le p’tit déjeuner, pi après quand elle fini ses cours , elle fait les courses, pi elle prépare le souper, elle fait la vaisselle, et le soir elle m’fait la conversation. Après, quand chui couchée, elle étudie.

    Garance :( Ironique )  Eh ben dites-voir ! Et quand il lui reste un p 'tit  peu d’temps, elle vous lave aussi le linge et elle le repasse ?

    Léonie: Oh non ! Vous croyez qu' elle devrait ? j’voudrais pas abuser tout d’même !  

    Garance:( excédée ) Bon allez ! C’est pas tout ça. Si on est venues à la bibliothèque; c'est pour en savoir un peu plus sur les rois de France.(Choisissant un livre) Qu’est-ce qui nous dit ce livre-ci ? (Elle en tourne les pages) On va pas s'étendre sur Clovis et les Francs hein ?

    Léonie: Oh ben non, d'autant que j'aime pas les coquillages alors ! Et pour les francs, c'est  pus la peine vu qu'on  est aux Euros.

    Garance:( Feignant de ne pas entendre Pas plus qu'sur les rois fainéants hein ? Du reste, pour les rois fainéants, vous auriez pu encore leur en apprendre… On va directement à Charlemagne.... Alors à ce qui paraîtrait, Charlemagne était le petit fils de Charles Martel, et le fils de pépin le Bref.

    Léonie: Ca commenc' bien dites, que des Charles ! Comment que j’vais m'y retrouver moi ?

    Garance: Pour ça, y a des moyens "Mémo... Mémotechnologiques" c'est ça !  Alors pour vous  rapp'ler d'Charlemagne: Z’avez qu’à penser : Sa grand-mère, elle s’est mis Martel en tête, elle a croqué la pomme et elle a gardé l’ Pépin.Voilà ! 

    Pour les CAROLINGIENS c’est fait ! Après ( tournant à nouveau les pages) Charles IX Saint Louis quoi, qui rendait la jutice sous un chêne, ça vous branche ? Non pas pus qu'ça ! Alors on va sauter les CAPETIENS, on peut pas tout voir hein ? Y-a-t-y des rois que vous préférez à d'autres  hein ?

    Léonie: J’les connais pas alors !  

    Garance: (tournant encore les pages) Alors... On va chez les VALOIS : Louis XI qui enfermait les prisonniers dans des fillettes, ça vous dit ?

    Léonie Enfermés dans des fillettes qu'ils étaient les prisonniers ? Mais comment donc qui f’saient dites ? Les fillettes elles devaient avoir très mal, pauv’ petites !

    Garance: Z’avez jamais entendu parles des « fillettes » de Louis XI vous ? Vous faisiez quoi pendant les cours d’Histoire dites- voir ?  

    Léonie: Bof ! Ché pas trop, paraîtrait qu’j’étais dans les nuages et qu’je baillais aux corbeilles, j'me souviens pas de corbeilles! J’ai jamais  bien compris ! 

    Garance: (C'est toujours l' cas...) Les fillettes, c’était pas des p’tites filles non mais  alors ! Doit vous manquer un temps d'cuisson à vous, c'est pas possible ! Les fillettes, c’étaient des cages en fer, minuscules dans lesquelles il enfermait ses prisonniers. Recroquevillés qu'ils étaient, durant des mois !

    Léonie:  Ah bon si c'est qu'ça, alors ça va ! 

    Garance: Chui pas sûre que les prisonniers aient pensé com’ vous, voyez !  Fouillons encore chez les VALOIS : François Ier  peut-être ?

    Léonie: (Enthousiaste ) Oh oui ! Oui ! Lui  j’me souviens bien par contre. Paraîtrait qu’il était bel homme dites ! L’était très grand, presqu’deux mèt' à c'qui paraîtrait et il aimait beaucoup les Dames. Hiii...Hiii…

    Garance: Pour les aimer il les aimait oui ! Tout l’contraire de son p’tit fils Henri III , qui lui préférait les Messieurs ! Tout l'monde a pas les mêmes goûts hein ? Mais je vois que vous avez pas toujours bailler aux « Corbeilles » dites !  Quand il était question de beaux hommes, la bouche restait pt’être ouverte, mais les oreilles aussi pas vrai ? C’est qu’il en a eu beaucoup d’Maîtresses, François "First", il en même eu une, qui s’app’lait "Anne De Pisseleu" dites-voir, un nom pareil ça s’invente pas !Hiii...Hiii... Puis il a fini par épouser la Reine Claude ! 

    Léonie:  V’là que vous vous moquez encore de moi Garance, j’connais pas l’Histoire de France, mais ché bien tout d’même, qu’un roi, y peut pas épouser une prune ah çà non !

    Garance: Une pomme non plus ! Vous auriez été tranquille d'ce côté là ! Hé bécasse, c’est justement pour la femme de François Ier, que la prune s’appelle com'ça !  Elle est bien bonne celle-là. Pas la prune hein !

    Léonie : Ben dites, j’en apprends des choses aujourd’hui !

    Garance: (Si c’était qu’aujourd’hui marmonne-t-elle en tournant les pages) Nous quittons les VALOIS et passons aux BOURBONS !

    Léonie :( Offusquée ) Vous y pensez pas dites ! Du Bourbon à ct’ heure ? Et pi, vous croyez  vous, qui z'en serve dans une biobiothèque de l’alcool ?

    Garance: Quand je dis passons aux BOURBONS, c’est d’une branche gymnastique des " Rois de France ", pas le whisky américain ma pauvre Léonie. Bon et qu’est-ce que vous diriez du Vert Galant ?

    Léonie: j'dirais que c'est c'lui qui s’promène la nuit dans la campagne et qu' il a le poster-rieur qui s'éclaire. 

    Garance: Celui dont vous parlez, c’est le ver luisant Léonie ! Moi j’vous parle du Vert Galant. C’est le Roi Henri IV, qu’on appelait com’ça vu qu’il aimait le beau sexe si vous voyez c’que je veux dire. Pt' être qui s'promener la nuit dans la campagne lui aussi çà on l'dit pas, mais chui pas sûre voyez que son posté….Enfin j'me comprends ! 

    Léonie: Ah mais j’le connais bien c’lui-ci aussi. C’est lui qui voulait met’ la poule au pot tous les dimanches !

    Garance: Alors là ça m’en bouche un coin tiens ! Comment qu'vous savez ça vous ?

    Léonie: Parce-ce que je m’suis toujours demandé, comment il faisait tous les dimanches pour attraper un’ poule et pour la faire tenir assise sul’ pot pardi ! 

    Garance: ( Dubitative ) Oui….Oui ! J’me disais aussi …..

    Léonie: A part met’ la poule au pot qu’est-ce qu’il a fait c’lui-ci ?

    Garance: Beaucoup d’enfants à sa femme, mais aussi à ses maîtresses, dont trois à Gabrielle d'Estrée ! 

    Léonie: D’extrait de quoi, on l'dit pas dans le livre ?

    Garance: D' Estrée c'était son nom Léonie ! Si faut qu' je décortique tout, on n’ira pas loin, j'vous l'dit moi. Bon j'continue. Il avait une très mauvaise haleine, mais un très bon ministre: Sully…

    Léonie: Su l' lit ? Vous voulez dire qu' Henri III et Henri IV c'était pour ainsi dire, tout pareil alors ? Pourtant vous avez dit qu'il aimait les dames !Remarquez bien, ça nous regard'pas  après tout hein ? 

    Garance: M’interrompez pas toujours com’ça, en plus pour dires que des co… des âneries. A lui aussi, SULLY c’était son nom !! Voilà vous m’avez fait perdre le fil ! Enfin pour terminer… Il fut tué par Ravaillac en 1610.

    Léonie:  (Etonnée) Ah bon ? Pauv’ M'sieur Sully, c’est Henri IV qu’a dû souffrir alors ?

    Garance: J'veux mon n'veu ! Compte tenu qu’c’est lui qu’a été tué par Ravaillac ! A sa mort c'est son fils aîné qui fut appelé à régner.

    Léonie: Araignée ? Quel drôle de  prénom tout d'même. Pas facile à porter en pus !

    Garance: ( Au bord de la crise de nerfs ) Il fut appelé à devenir " R O I " si vous préférer ! Sous le nom de Louis XIII, mais come il avait pas encore dix ans à la mort d'son père, c'est sa mère qu'est devenue régente. Elle s'appelait : Marie de Médicis ! 

     Léonie: Ah et quel jour qu' c'était ça ?

     Garance: Vous faut connaître aussi le jour, mais quèque j'en sais moi ?

    Léonie: Ben si vous connaissez l'heure; vous m'avez dit  de midi six ,vous devez bien aussi connait'  le jour non ?

    Garance:( Excédée, referme vivement le livre et le replace ) Terminus, tout l'monde descend ! Fini pour aujourd'hui la suite à un prochain épisode !

     

    Suite

    © Dominique


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    LES COMMERES VOYAGENT ! ( Suite...)

     

    Garance et Léonie , sont deux septuagénaires (quasi octogénaires) vivant à VAUCRESSON, dans les Hauts-de-Seine et habitant le même immeuble. Lorsque ces deux Vaucressonnaises, exerçaient encore une activité professionnelle, elles se croisaient quelques fois dans l’ascenseur ou chez les commerçants et ne s’adressaient la parole, que pour les civilités d’usage. Cependant, dès qu’elles prirent leur retraite, les choses changèrent. 

    En effet, lors d’un loto organisé dans la salle des fêtes de la mairie ; elles se retrouvèrent un jour, assises côte à côte et au fil du temps et de leurs diverses rencontres, leurs langues se délièrent (surtout celle de Garance, laquelle parlerait à son reflet dans un miroir, s’il eût été possible que celui-ci lui réponde) et, depuis plusieurs années, elles ne se quittent pratiquement plus.  Garance est divorcée, quant à Léonie, de deux ans sa cadette ; elle est toujours « demoiselle ». Ce qui ne l’interdit pas de regarder les beaux messieurs, voire les jeunes hommes, si les occasions s’offrent à elle. Car comme l’on dit : être au régime n’empêche pas de consulter le menu. yes 

    Garance est aussi futée et caustique, que Léonie est nigaude et naïve. Évidemment, Garance a pris l’ascendant sur Léonie et, l'initiative de toutes les sorties, quelles qu’elles puissent être.

     

    LES COMMERES VOYAGENT !

      Garance (à gauche) est aussi futée et caustique
    Que  Léonie (à droite) est nigaude et naïve 

     

    GaranceOn est vraiment bien installées ici hein ? On a une vue panoramix c’est super non ?

    Léonie :  Oui, oui on est bien, et pis pour la vue panoramix on l’a aussi sur le décolleté de la guide quand elle s’penche en avant. Z’avez-vu ? Tout d’ même c’est un peu osé non ?

    GaranceOsé ? Mais elle a juste un tee shirt échancré, vous voulez pas qu’elle porte un col Claudine, non ?

    Léonie : Eh bien ! Parce qu’en plus, elle a un p’tit short j'avais pas vu ! J’ai vu qu’ le haut. Ça s’fait pas ça dites ! Elle serait pas un peu coquine la Claudine ?

    Garance: J'ai pas dis un petit short, mais un" tee shirt' une  sorte de maillot de corps si vous préférez  et pi, comment qu'vous savez qu’elle s’appelle Claudine vous elle s’est pas encore présentée.

    Léonie : C’est vous qu’ avez dit comm’ ça : Voulez pas qu’elle porte un col Claudine !

    Garance: C’est le nom du col « Claudine » pas le sien. Attendez… Attendez  elle va prendre l’micro .  

    ( En effet l’accompagnatrice se levant se saisit du micro)  

    Mesdames et Messieurs : Bonjour je me présente je  suis Emy et notre conducteur se prénomme Nans ! Nous sommes heureux de passer ce séjour que nous souhaitons des plus agréables en votre compagnie. Nans et moi-même sommes à votre disposition. N’hésitez donc pas à faire appel à nous en cas de besoins ! )

    Léonie : Z’aviez raison elle porte pas d’ short, elle porte un" Boud' jan" et j'trouve qu'elle a l’air gentillet quand même. En parlant d' besoins et si on a besoin ?

    Garance : Eh bien elle vient d’le dire : on fait appel à eux !

    Léonie : Garance j’veux dire si on a be… soins quoi !

    Garance :  J’ai bien entendu aller, mais vous sûrement pas ! J’vous dit : On fait appel à eux ! 

    Léonie : Oh criez pas si fort ! Vous m’obligez à met’ les points sur le T et les barres sur les I . Si on a besoin d’faire Pipi voilà j'lai dit !

    Garance : Y a des toilettes dans le car ! Soyez pas inquiète.

    Léonie : Vous m’voyez-vous crier Emy Nans ! J’ai besoin d’faire Pipi. Tout-d’même j’oserai pas !

    Garance : A évidemment si vous ameutez l’car ! Et surtout ne les appelez pas tous les deux en même temps. Parce que crier : Eminence à chaque fois, ça serait un peu solennel non ? Hiii..Hiii . Vous n’avez qu’à vous pencher et glisser à l’oreille d’Emy vot’ besoin et pi c’est tout.  J’ai vu sur l' dépliant qu’on faisait des arrêts d’confort. Ça veut dire ça, aussi : Les arrêts confort  « Si on a besoins » !

    Léonie : Ça y est nous partons ! Oh y conduit bien Nans hein, y fait  pas d’secousses. Z ‘ avez vu, y a une tablette qui s’rabat ? C’est bien pour poser un verre ou quèque chose quoi. Ah par contre pour poser les pieds, j’peux pas, y l’on placé trop loin. 

    Garance : Léonie z’allez pas commenter comme ça tout au long du voyage non ! La tablette c’est « Exprès » pour poser quèque chose quand au repose-pieds c’est pas qu’il est placé trop loin l’ votre, c’est qu’ vous avez les jambes trop courtes ! Regardez, moi j’les pose mes pieds !

    Léonie : Dites Garance , ce soir où c’est qu’on mange ?

    Garance : ( En dépliant l’itinéraire du voyage ) Ce soir ?...  Ah le MANS !

    Léonie : Allemand ? J’savais pas qu’on allait aussi en Allemagne. Mais moi j’mange pas de choucroute  dites et la bière ça ça m'ballone.

    Garance : Pas Allemand , Le Mans ! Dans la Sarthe  z’avez jamais entendu parler des fameuses Rillettes du mans. Ça, chui sûre que ça va vous plaire Hiii...

    Léonie : Et on y reste longtemps à le Mans ? 

    Garance : Vingt-quatre heures ! On va visiter les jardins de Pierre Ronsard : Mignonne allons voir si la Rose ……

    Léonie : Ah ben oui  si vous voulez ! J’aime ben les roses moi ! Puis ça m’fait r’udment plaisir que vous m’app’liez Mignonne, vous l’avez jamais fait hein ?

    Garance : Mais , c’est pas à vous que j’dis ça hé ! C’est : " A Cassandre" .

    Léonie : A Cassandre ? C’est qui ça Cassandre ? J’vois personne moi !

    Garance : " A Cassandre " , c’est un poème de Ronsard pardi !

    Léonie : Ah M’sieur Ronsard c’est un poète ? Mais alors, vous pensez pas qu’on va l’déranger, si on visite ses jardins.

    Garance : Y a plus de quatre cent ans que personne ne dérang’ plus M'sieur Ronsard ! Bon après Le Mans on va aller à Saumur.

    Léonie : Ah j’en ramènerai un peu tiens ! Ça peut toujours servir pour conserver les anchois la saumure pas vrai ?

    Garance : C’est  pas la saumure, c’est Saumur : Nous allons avoir là-bas une visite guidée du cadre noir.

    Léonie : Aller si loin pour voir un cadre noir ?  J’en ai un à la maison  et j’le regarde jamais ! En pus y vont nous faire un’visité guidée ? Vous croyez pas Garance,  qu’ y se moquent de nous dites ?

    Garance : Ah vous alors ! C’est pour ainsi dire, donner de la confiture aux cochons  tiens ? Le Cadre Noir, c’est un corps de cavaliers d’élite, qui est classé au Patrimoine Culturel de l’UNESCO. Au contraire, y se moquent pas du nous en nous y emmenant. A ce qui paraît c’est un très beau spectacle !

    Léonie : Ah ? Si vous l’ dites alors !  Et après où qu’on va ?

    Garance : Après…Après…. (lisant le descriptif du voyage) Ah v’là ! Après c’est  à CHATEAUBRIANT !

    LéonieOh dites là, on doit en manger de bons des Chateaubriants c’est sûrement la spécialité locative. J’en ai toujours entendu parler mais j’en ai jamais mangé et vous ?

    GaranceOui moi  j’en ai mangé et je serais bien étonnée que vous aimiez ça vous Hii…Hii

    Léonie: Et pourquoi que j’aimerai pas ça moi hein ? Comment qu’ vous  l’savez vous ? Non mais dites. Elle est bien bonne cell’-ci !

    GaranceComment qu’je sais ? Parce que vous êtes Végétalienne pardi ! Un Châteaubriant, c’est une épaisse tranche de bœuf grillée ! Alors j’ai raison ou pas ?

    LéonieOh ! Et moi qui pensais que c’était un beau gâteau !  Chui déçue tiens . Dites moi où qu’on va ensuite.

    Garance: Après avoir à Chateaubriant, visité : la Halle, l’Hôtel de ville, la Maison de l’Ange où séjourna Sophie Trébuchet, la future mère de Victor Hugo on se dirigera sur Rennes dans  l' Ile et Vilaine.

    LéonieAlors  faudra qu’on prenne le bateau si c’est une île et je crains l’bâteau moi !  En plus si elle est vilaine, j’comprends pas pourquoi on y va. J’vous dis Garance, y s’moquent de nous. Et pi, vous voyez pas dites, que là-bas on mange de la renne ? Alors là se serait le comblement !

    Garance : Quand j’vous ai dit Ile et Vilaine c’est du département que j’parlais pas d’la ville de RENNES qui, dit en passant n’est pas une Ile . C’est la capitale de la Bretagne. Pour v’te gouverne, on dit le Renne pas là. Ça pourrait prêter à confusionnemnt ! Vous inquiétez pas, on mangera pas de renne à Rennes on mangera des spécialités Bretonnes: Kouign-amann, Cotriade, crêpes, Andouille de Guémené. 

    Léonie :  — Dites-donc,  zavez  pas besoin de m’traiter d’ andouille de gaie mémé tout d’même. En pus chui pas mémé  alors !  

     Garance : Mais cette andouille-là est une spécialité Bretonne ! Est-ce que j’ai dit andouille de Vaucresson, non ?  Alors j’parlais pas d’vous. Et puis dites, j’en un assez d’vos questions on va pas faire tout l’voyage comm’ça hein. Main’nant si vous avez des questions à poser vous les poserez à Emy. 

     

    © Dominique

     

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    LES COMMERES VOYAGENT !

     

    Garance et Léonie , sont deux septuagénaires (quasi octogénaires) vivant à VAUCRESSON, dans les Hauts-de-Seine et habitant le même immeuble. Lorsque ces deux Vaucressonnaises, exerçaient encore une activité professionnelle, elles se croisaient quelques fois dans l’ascenseur ou chez les commerçants et ne s’adressaient la parole, que pour les civilités d’usage. Cependant, dès qu’elles prirent leur retraite, les choses changèrent. 

    En effet, lors d’un loto organisé dans la salle des fêtes de la mairie ; elles se retrouvèrent un jour, assises côte à côte et au fil du temps et de leurs diverses rencontres, leurs langues se délièrent (surtout celle de Garance, laquelle parlerait à son reflet dans un miroir, s’il eût été possible que celui-ci lui réponde) et, depuis plusieurs années, elles ne se quittent pratiquement plus.  Garance est divorcée, quant à Léonie, de deux ans sa cadette ; elle est toujours « demoiselle ». Ce qui ne l’interdit pas de regarder les beaux messieurs, voire les jeunes hommes, si les occasions s’offrent à elle. Car comme l’on dit : être au régime n’empêche pas de consulter le menu. yes 

    Garance est aussi futée et caustique, que Léonie est nigaude et naïve. Évidemment, Garance a pris l’ascendant sur Léonie et, l'initiative de toutes les sorties, quelles qu’elles puissent être.

     

     

    LES COMMERES VOYAGENT !

      Garance (à gauche) est aussi futée et caustique
    Que  Léonie (à droite) est nigaude et naïve

     

    Garance : Ouf nous voilà installées ! J’ai bien fait dites-voir, d’choisir les premières places hein ?  Déjà on verra mieux l’paysage et en plus, on pourra entendre tout c’qui se dira entre le chauffeur et la guide hiii…Hiii… ! Hé vous qu’êtes toujours dans la lune, zavez rien oublié ? Vot’carte d’identité vous l'avez au moins ?

    Léonie : Oh j’ai tout ben pris allez ! Mais j’vais tout-de même tout capituler ( Prenant sa valise posée sur le porte-bagages et l’ouvrant ) Les bas : j’les ai, les jarretelles j’les ai, ma ch’mise de nuit en pilou : j’l’ai , mes quat' rob’ sont là, mes culottes antifuites : z’y sont aussi, mes charentaises: c’est toké ! Là, dans  l' sachet y a mes préservatifs.

    Garance : ( Interloquée Vos Quoi ??

    Léonie : Ben, mes préservatifs pardi ! Zavez pas pris d’préservatifs vous ? C’est pourtant nécessaire dites ! D'habitude quand j'pars j'en emporte qu'un, mais com’ y en avait un qui s’était un peu élargi, quand j’ai bataillé pour l’enfiler l'aut' soir ; c’est normal vu l’volume, alors des fois qu’il lâche, j’en ai pris un deuxième.

    Garance : ( ? ? ? ) Quoi ? vous  avez batailler pour enfiler  un préservatif ? Vous ? Mais vous n’avez jamais…. Heum... Quoi ! Ha ben ça alors si je m'doutais ! 

    Léonie : Zavez l’air rudement étonnée dites-voir ! Mais j’ai toujours utilisé des préservatifs moi, comment qu’j’aurais gardé une si belle toison à mon âge sinon hein ? Si j’la mouille sous la douche, faudrait que j’la sèche à chaqu’ fois au séchoir, l’est tellement longue !

    Garance : ( Rassurée ) Attendez, attendez ….Vous voulez parler d’un bonnet d’ douche là, pour protéger vos ch’veux ? Une charlotte quoi  ?

    Léonie : Est-ce qu' j'sais moi  s’il s’appelle Charlotte, ou Charlot c’bonnet là ? Moi j’ai toujours appelé ça un préservatifs et pi c'est tout ! Y préserve ben les tifs non ? Alors !  (Inventoriant toujours sa valise) mon foulard, mes….

    Garance :Eh dites, vous allez pas nous fair’ l’inventaire de Champvert des fois  non ? Et l’raton laveur vous l’avez  pris ?  Hiii…Hiiii….

    Léonie : A ben non , vous voui ? Moi j’ai pris un gant et du savon, ça suffira ben !

    Garance : Mais j’plaisantais Léonie, j’plaisantais ! Par cont’ là, j’plaisante plus ! Vous avez pensé à prend’ vot’ parapluie ?

    Léonie : Vu qu’on va fair’ une halte à Cherbourg, j’me suis dit à quoi bon  s’ incomber hein,  je l’ achèt’rai là-bas !

    Garance ( NarquoiseOui et à Rochefort, vous achèt’rez les D’moiselles. Hiii…Hiii

    Léonie :Vous riez dites, mais comme on passe en Picardie, j’me suis dit que j’ vais acheter quèques mèt’ de ficelle Picarde. Elle doit êtr’ ben solide pour qu’elle soit une spécialisation d’là-bas. Et pis on a toujours besoin d’ficelle un jour ou l’aut’ pas vrai ?

    Garance : Mais c’est une crêpe au jambon c’tte ficelle là Léonie ! Vous pourrez rien attacher avec  dites !

    Léonie (Etonnée): Ah ?  Et pourquoi alors qu’ils l’appellent ficelle ? ça trompe tout le mond’ ça !

    Garance : Et si on va à Lyon et qu’on entre dans un bouchon, ils vont vous proposer : La Rosette, La cervelle de Canut , le tablier de sapeur.. Vous pensez tout d’même pas qu’il ont fait cuire une dame qui s'nomme  Rosette non ?  Et pareil pour l’ canut ; quant au tablier de sapeur…  Ces noms là sont des noms de mets locaux. Non mais ?

    Léonie : Ben moi j’ai jamais mangé de méloco, j’sais même pas à quoi ça r’ssemble un méloco. Oh  pi de tout’ façon comment vous voulez qu’on rentre à deux dans un bouchon, faudrait qu’il soit énorme dites ! En pus, moi qui suis claustrophone, j’me vois pas m’glisser comm’ ça dans un bouchon même énorme ! 

    Garance : C’était un exemple Léonie. N’en parlons plus. De tout’ façon on y va pas à Lyon !

    Léonie: (cherchant dans son sac à dos) Avec tout ça, où est-ce qui s’trouve c’lui-ci ? Ah  le v'là ! J’lai trouver mon châle.

    Garance: (Surprise)  Vous avez aussi apporter le sac à dos ? Eh bien vous vous  êtes pas embarquée sans biscuits vous hein ? 

    Léonie: Ah mais c'est ça ! J’me disais ben qu’avais dû oublier quèque chose, c’est les biscuits ! Mais dites, c'est pas un sac cadeau ce sac là hein, j’lai ach’té. Chez « Trouvetout » le magasin au coin de la rue des cauteleux. J’lai pas payé ben cher en plus. 

    Garance: J’vous crois allez ! C’est le contraire qui m’aurait étonnée vu l’sac !

    Léonie: Pourquoi y vous plait pas mon sac ? C’est p’têtre à cause de « Titi et Gros minet » qui sont d’ssus ?

    GaranceNon Léonie, c’est à cause qu’il à qu’une bretelle v’ote sac à dos ! La rue où vous l’avez acheté porte bien son nom ah ça oui alors !

    Léonie:  Oh ça c’est pas ben  grave allez, j’le porterai en pendouillière !

     GaranceAh pour pendouiller y va pendouiller c'est sûr !

     

    © Dominique

     

                                                                                             LES COMMERES VOYAGENT !A suivre 


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    LES COMMERES  A LA  BIBLIOTHEQUE   Suite...

     

    LES COMMERES REFONT L' HISTOIRE

     

    LES COMMERES REFONT L' HISTOIRE

     Garance (à gauche) est aussi futée et caustique
    Que  Léonie (à droite) est nigaude et naïve

     

    Léonie : Dites Garance, j’sais ben que vous étiez dans la colère l’aut’jour quand on est parti  de la Livrothèque, mais j’vous promet, que si on y r’tourne encore,  je f’rais  tout bien. J’fermerai ma bouch’ et j’ouvrirai  ben mes oreilles. Allez on y r’ tourne dites ?  Ca m’fera  tèl’ment plaisir, j’y prend goût à l’Histoire savez ? Et vous parlez tèl’ment bien, oh que oui, vous parlez  bien Grance !

    Garance: Vous m’passer de la pommade là ou j’me trompe ? On vous a jamais dit que l’ mieux était l’ennemi du bien ? Alors n’en faites pas trop  tout- d’même ! J’veux bien qu’on y retourne à la « Bibliothèque » mais faites gaffe hein !

    Léonie : J’me souviens même où qu’on s’est arrêté alors !  A la naissance d’un p’tit Aiglon voyez ben qu’ ça m’intéresse !

    GaranceZalez pas en faire tout un fromage non ? C’est bon  on y r’ tourne

    (Le temps de se rendre à la bibliothèque et de se procurer le livre adéquat)

    Garance:  (Cherchant  de nouveau, l’écrit relatant la naissance de l’Aiglon) V’ la  j’y suis ! Le 20 mars 1811 arrive en ce monde dans la Palais de Tuileries à Paris ; Napoléon, François, Charles, Joseph…

    Léonie (L’interrompant ) Hé ben le Napoléon quat’ d’un coup  faut l' faire dites ! Lequel c’est des quatre, l’Aiglon ?

    GaranceMais enfin godiche ! Ya qu'un seul enfant qu'est né ! C’est seulement qu’il avait quat’ prénoms v’la tout !  Napoléon l’prénom d’son père, François et Charles ceux d’ses deux grands-pères et Joseph c’lui d’son parrain. Mais l’accouchement s’était ben mal passé qu’on dit, alors les docteurs ont demandé s'il fallait choisir, s'ils devaient sauver la mère ou l’enfant, l’empereur l’a répondu : " La mère  évidemment, ne pensez qu’à la mère " ! Il était tell’ment amoureux d’sa pt’ite Autrichienne.

    Léonie : Oh c’est beau l’amour tout d'même hein! On a pas connu ça nous ?   

    Garance: Non mais d’quoi j’me mêle ? Parlez pour vous hé !  Quand j'étais jeun' j'étais belle dites, avec des formes généreuses là où il fallait !

     Léonie : Entrez pas dans la colère Garance ! Même si elles sont pu où il faudrait,  vous les avez toujours les formes, vous bilez pas  !

    GaranceC’est quelqu'un de très connu qui bien plus tard, a donné le surnom de l’Aiglon au fils de Napoléon, qu'on appelait l'Aigle !  Savez  pas qui c’est ? J'me doute ben, j’savais pas non plus pour tout vous dire !   Allez un p'tit indice : Un grand poète qu'avait l’front dégarni, les ch’veux blancs et la moustache  blanche !

    Léonie : J'sais , Georges Brassens !

    Garance: Ah elle est bien bonne cell'- ci ! J'vous ai pas dit qu'il fumait la pipe et qui jouait d'la guitare non ?  C’est Victor Hugo !  En 1835 dans son poème "Napoléon II" ! Bon c’était une parenthèse, on continue. Napoléon a donné à son fils, le titre de « Roi de Rome ». La foule était en liesse à c’qui paraîtrait. Partout on sonnait les cloches  pour saluer la naissance de l’héritier Impérial.

    Léonie : J’comprends pas bien, l’aurait dû être content d’avoir un fils Napoléon et au lieu de ça, v’la- t-y pas , qu’y fait attacher la foule  et qui lui sonne les cloch' !   

    GaranceMais qui vous a dit à vous qu’il a fait attacher la foule ? L’a jamais été attachée la foule non mais !

    Léonie : Vous avez dit la foule était en liasse, chui pas sourde dites !  

    Garance: J’ai dit en liesse, pas en liasse. Toute la foule était gaie si vous  préférez !

    Léonie : Tout’ la foule ?  Ho ! Hommes et femmes tous gays. Y avait donc pas de taureaux sensuels à c’tte époque là alors ? Et ben on a rien inventé dites-voir ! 

    GaranceJ’me disais aussi ! Y un moment qu’elle à pas moufter l’aut’. Eh ben c’est fait ! Vous m’avez coupé l’fil je sais plus où j’en suis !

    Léonie :Oh chui confite ! Excusez-moi d’vous demander pardon Garance, je vais tenir ma langu'à présent ! 

    Garance: Z'avez intérêt  sinon c'est moi qui vais vous la t'nir !

    Léonie: Mais j'pourrais tout d'même vous poser des questions hein ?

    Garance: Si elles sont pas idiotes j'dis pas non !  J'continue. Mais l'pauv' gamin, il était pas appelait à régner.

    Léonie: Ah ben tant mieux ! Avec quat' prénoms qui l'avait déjà pas besoin d'un cinquièm' .En pus, Araignée c'est pas beau !

    Garance: (Lui jetant un regard en coin, mais ne relevant pas la sottise  repris la lecture)

    Après la défaite de Waterloo, Napoléon abdiqua le 22 juin 1815 en faveur de son fils, qui vivait en Autriche et le proclama  Empereur des Français sous le nom de: Napoléon II, mais sa volonté ne sera jamais respectée. Le règne  du très jeune empereur ne dura que deux semaines car Louis XVIII, soutenu par les armées ,prends le pouvoir. La Royauté  est rétablie…  C'est la fin de l'Empire !

    Léonie: Oh ! Et qu'est-ce qu'il est devenu Napoléon II alors.

    Garance: Son grand-père maternel qui était l' Empereur d'Autriche et le frère de Marie-Antoinette, donc beau-frère de Louis XVI; Nomma Napoléon II qui vivait avec sa maman en Autriche : Duc de Reichstadt.  Il vivra dans ce pays, sans jamais revoir son père et, il y est mort le 22 juillet 1832  âgé d'à peine 21 ans.

    Léonie: Oh Non c'est pas just' ! Ca m' fait beaucoup de peine savez ? Chui ben triste. Pauv' enfant ! Eh ben puisqu'à pu d'Empire , on peut rentrer, l' reste ça m'intéress' pu  voilà !

    Garance: Soyez pas si triste, oui Napoléon II  s'en est allé  très jeune, bien trop jeune, mais Napoléon III va arriver !

    Léonie: Ah l' avait un fils alors ?

    Garance: Non l'avait pas d'fils ! Mais l'avait un cousin germain.Alors si vous voulez qu’on poursuive sur le Second Empire, on poursuit ; mais alors va falloir que vous preniez quelques notes pour pas vous perdre en route hein ! Parce qu’ ça va être un véritable écheveau au début !

    Léonie: Ah ben oui qu’ je veux, j’ai mon carnet ,mon crayon, ma gomme, j’ai rien oublié. l’cheval a qua ben s’tenir ?

    Garance: Z’êtes prête ? C’est parti ! Alors le cousin germain de Napoléon II il s’nommait : Charles-Louis-Napoléon Bonaparte et il était l’ fils de Louis Bonaparte, un des frères cadets de Napoléon Ier et donc son neveu. Mais où ça s’ Corse Aah... hiii…Hiii… Non ? Rien ? R’marquez j’men doutais un peu ! Alors on r'prend où ça s’emmêle, c’est que Louis, il avait épousé Hortense de Beauharnais, la belle-fille de Napoléon par son premier mariage  avec  Joséphine. Alors il était en même temps, son frère et son beau-fils ! Ca-va, jusque là, vous avez l'temps d'écrire.

    Léonie: Oh ben oui, mais si j’savais écrire en Stéréo,  savez ces petits signes ?  Ben ça irait mieux !  Mais .....V'la j’y suis, pouvez continuez !

    Garance: J'crois ben qu' pour aujourd'hui,c' est assez pour vot' p'tite tête. Il faut que tout ça, arrive jusqu’à vot' cerveau et comm' y a pas mal d’embouteillage là d'dans , on va attendre qu' ça se décante. On reviendra pour la suite !

     

    © Dominique

     


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    LES COMMERES REFONT L' HISTOIRE

     

    LES COMMERES REFONT L' HISTOIRE

     Garance (à gauche) est aussi futée et caustique
    Que  Léonie (à droite) est nigaude et naïve

     

    Garance: C’est la troisième fois qu’on vient ici, dites ! Ca vous a servi à quèque chose au moins ? Elle vous a parlé des rois d’ France la p’tite ou pas ?

    Léonie Elle m’en a pas parlé pour l ’moment, mais l’aut’ soir elle m’a dit comme ça, …Vous aimez bien l’Histoire de France Léonie ?  J' ai dis oh ben oui alors. Elle a retoqué com' ça : Savez-vous, ce qui me passionne le plus c’est l’An le Pire !

    Chavais pas qu’avait eu un an pire que les aut’ et c’est lequel l’an le pire dites, vous l' savez vous ?

    Garance : Léonie, elle vous a pas plutôt dit : l’Empire ?

    Léonie : Ben oui ézatement !! l’An pire ! Oh mais c’est tout  pareil dites -voir, l’an pire, ou l’an le pire, vous chicanez pour rien hein ?

    Garance : Je chicane ? Mais c’est pas  un an qu’a été pire que les aut’ ignare ! C’est la période où la France elle a plus eu d'rois, mais un Empereur. D’où l’Empire, com’ Empereur !

    Léonie Et pourquoi qu’vous en avez pas parlé alors ?

    Garance : Oh ! Confondez pas vitesse et précipitation hein, parce que sinon, ça va être’ vit’ fait ct' histoire; je r’ferme le livre moi et j’rentre et pour l’Empire, Eh ben tintin  !

    Léonie :  Ah mais n’prenait donc pas la moule pour si peu ! Vous entrez pour un ni oui-ni non, dans la colèr' dites !

    Garance: (La regardant  d’un oeil mauvais ) Zavez d’la chance que je sois dans mon bon jour vous !

    Léonie : Bonjour vous aussi Garance ! Mais on c’était déjà dit bonjour c’matin  savez  !

    Garance : (Tournant les pages )  Alors l’Empire…l’Empire…Voilà  j'y suis !  Le 18 mai 1804 Napoléon Bonaparte est proclamé Empereur des Français.

    Léonie : Et avant quèque il était Napoléon ?

    GaranceAvant l'était consul !

     Léonie : Su l' quoi ?

    Garance: Non mais dit’donc ! Zalez pas m'faire com' l’aut’ jour non ? C’était conjoints qu’vous aviez mal compris et j’ai pas relevé la chose, main’ant  vous m’ faite la mêm' chose avec consul ! Zalez tout d’même pas croire que Napoléon était … Stupide non ?

    Léonie : Ah ben non alors puisque vous l’dites !

    Garance : C’est pas moi qui l’dit c’est l’Histoire. Il a créé  voyons voir : L' Code Civil, l’ code pénal , la banque de France, la légion d’honneur…..  ca vous suffit ou z' en voulez encore ?

    Léonie: Ah non ça m’suffit ! Mais ce que j’préfère  dans tout ça voyez, c’est la légion de donneurs. L’avez bon cœur tout d’même Napoléon ! Pensait déjà à ceux qu’avaient pas grand-chose  et qu’avaient besoin de donneurs pour les aider. C’était comme qui dirait : un enfoiré quoi !

    Garance :(Interloquée) Non mais dites donc, Léonie qu'est-ce qui vous prend ? Vous perdait les pédales là ! Traiter Napoléon com’ça !

    Léonie : Ben quéque j’ai dit d’mal ? Y f’sait un peu com’ les Restos du Cœur quoi ! Un pt’it  Coluche com' qui dirait !

    Garance Comme qui dirait, un comique qui racontait des blagues hein !

    Léonie Ah bon ? Ca j’savais pas alors ! Je l’dirai à la p’tite, ça va drôl'ment la pressionner  hiii…Hiii.  Ca elle doit pas l’savoir  hiii...!

    Garance :La pressionner ché pas, mais la  clouer sur place sûr'ment ! C'est sûr qu'elle  doit pas  l' savoir et pour cause. Hé ! Surtout lui  dites pas ça hein, elle vous prendrait pour un’ cruche !  ( Quoi que ...)Parce que vous l’ imaginez-vous, Napoléon raconter des blagues ? Un peu d’jugeote quoi !

    Léonie : Ben c’est vous qui m’ l'dites !  Ah si j’peux pu vous fair' confidence alors, où qu'on va ?

    GaranceZavez donc pas remarqué qu’mon ton était ironique. Non pas ironique  avec vous, j'me méfie à présent ; on va plutôt dire : que mon ton  persifleur ?

    Léonie : Et quéque j’en sais moi si vot’ tonton et vot’ père étaient siffleurs et pi, on s’éloigne drôl'ment d' Napoléon là ! Alors racontez-moi  vit’, vit ! 

    Garance : Il a été sacré empereur, le 2 décembre 1804  dans la cathédrale "Notre Dame de Paris " par le Pape Pie VII.

    Léonie : Dites Garance! Vous pensez pas vous, qu’c’est un drôl' de nom pour un pape : "Pissette" ?  Ça fait un peu... Enfin ça fait pas ....

    GarancePas "Pissette" Léonie , Pie VII  !  Pie , c’est un prénom et  lui il a été le septième Pape à prendre ce prénom là,  voilà ! Donc Pie VII. Bon on peut continuer ? Alors, le jour de son sacre, Napoléon a pris la couronne des mains du Pape et il s'est couronner lui-même, tiens ! Et après il a couronner  Joséphine.

    Léonie : Pourquoi qu’il s’est couronné lui-même et pis dites-voir qui c’est donc, cette Joséphine ?

    Garance : Peut’ ête qu’il a avait peur que l’pape le décoiffe qui sait hiii….Hiii et pour Joséphine, avec toutes vos questions ben, j’ l'avais oubliée cell’-ci. Alors quand ils se sont rencontrés tous les deux, lui était commandant en chef , elle s’appelait Joséphine de Beauharnais et…

    Léonie : Attendez… attendais  Garance ,  me dites rien, j’vais essuyé de d’viner : Si elle avait  d’beaux harnais, c’est qu’elle devait êt’ pâle- frenière Ou quèque chose com' ça non ?  

    Garance : NON !!  L' était pas palefrenière, l'était seulement la veuve d’Alexandre de Beauharnais et l' avait déjà deux grands enfants !! J’peux continuer peut-êt’ non ?

    Léonie ( Honteuse ) Oui, oui, continuez Garance j’suis tout' Louis !

    Garance : Napoléon a épousé Joséphine en 1796 alors qu’il était seulement commandant en chef, puis il est devenu Consul, et d’ fil en aiguille : Empereur  et donc elle Impératrice. Mais elle était plus âgée qu’lui et comme durant quatorze ans d’vie commune, elle a jamais pas pu lui donner d’enfant il a dû la répudier et ils ont  divorcé en 1810. La même année il épouse une jeunette  de dix- huit ans, Marie-Louise d’Autriche qui en mars 1811 lui donnera  un fils : l’Aiglon !

    Léonie : J’m’excuse  d’ vous intéromper encore Garance, mais doit y avoir une grosse erreur dans c’ livre d’Histoire dites ! Si Napoléon a épousé Marie-Louise, l’autruche elle a pas pu lui donner un Aiglon, c’est pas possib’. C’est un Autruchon qu’elle lui  a donner pardi !

    GaranceLEONIE, j’ai pas dit Marie-Louise l’Autruche , mais Marie-Louise D’AUTRICHE !!!

    Léonie : Ah j’me disais aussi Napoléon, un empereur … avec une autruche tout d’même  ! 

    Garance : ( Refermant le livre avec rage )  Allez hop on y va !

    Léonie : Où qu’on va  ? 

    Garance Ben voyez j’hésite  entre le Psychiatre ou l’Oto-Rhino !

     

    Suite

     

    © Dominique


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