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Par Dominica le 6 Décembre 2022 à 10:00
" MES FABLES "
"Le Nanti et le Pauvre"
L’histoire se passa en période antique
Dans un vaste palais de Mésopotamie
Tout près de Babylone que des récits bibliques
Décrivent comment étant une citée honnie
Là, vivait un Nabab un homme cousu d'or
Qui ne songeait qu' à lui et à son opulence
Ne pouvant vivre heureux qu'au milieu de trésors
Noyé dans une débauche de surabondance
Aux marches du palais était un homme assis
Âgé et loqueteux que des gens inhumains
Chassaient à chaque fois qu'il le voyait ainsi
Posé sur une marche un ballot à la main
Lui donnant du bâton ou lui jetant des pierres
Car comment osait-il lui, cet être indigent
Venir salir les marches d'un palais éminent
Et l'on pouvait alors voir partir le pauvre hère
Injurié et meurtri mais toujours sans mot dire
Pour se mettre à l'abri de la maudite sphère
Sur laquelle veillaient les méprisables sbires
Chaque jour cependant il revenait s'asseoirQuels étaient ses desseins, était-il doloriste ?
Pour revenir ainsi sachant que chaque soir
La volée de bois vert sur son dos viendrait choir
Aimait-t-il être battu.. ? Était-t-il masochiste ?
Voyant un soir venir vers lui les hommes de main
Sans plus se démonter il leur tendit la sienne
Il osa demander l'aumône aux béotiens
Et contre toute attente, le plus jeune remit
Au creux de celle-ci deux "drahms" en une obole
L'homme le remercia, sans aucune parole
Mais par un doux sourire ému et attendri- Tu as donné deux pièces à cet homme dit l'autre
Mais c'est un moins que rien, tu devais les garder
C'est ce qu'a dit le Maître de ne lui rien donnerIl l'interdit à tous et tu es l'un des nôtres !
- N'as-tu pas vu ? Pauvre homme il avait juste un pagne
Pour tout autre vêtement que la peau sur les os
Certes je ne suis pas riche, vu le peu que je gagne
Mais lui pourra manger quelques grains de sorgho !- Sais-tu ce que tu risques d'avoir désobéi
Au Maître en ayant fait ce qu'il a interdit ?- Je le sais et l'assume et si c'est avoir tort
Que de venir en aide aux êtres vivant dehors
Je m'en remets aux dieux et accepte mon sort !A l' instant où le garde prononça ces paroles
Qu'on aurait dit sorties droit d'une parabole
La terre alors trembla et le sol s'entrouvrit
Engloutissant palais, le nabab avec lui
Les gemmes, les trésors, les richesses amassées
Les êtres ayant fait preuve d'aucune aménité
Tout fut enseveli dans l'immense cratère
Au terrible séisme, seul deux hommes échappèrent
Ce fut le charitable et le mendiant âgé
Qui n'était autre qu'un Dieu, qui les hommes, visitait !
Jean II le Bon l'a dit
Et j'en suis convaincue* Un bienfait n'est jamais perdu ! *
© Dominique
* Citation de Jean II Le Bon, Roi de France (1350 -1364)
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Par Dominica le 25 Août 2022 à 08:00
" Le DOUTE et la CONFIANCE "
Le Doute
— Je ne peux il est vrai jamais me contenter
De ce que l ‘on me dit, de ce que l’on m’apprend
Sans émettre hypothèse ne fut-ce qu’un instant
Qu’il puisse y avoir soupçon de contrevéritéLa Confiance
— Mais pourquoi tant de crainte et tant de défiance
Afin que d’accorder à quelqu’un la créance
Quelquefois j’en conviens la circonspection
Serais plus salutaire à la situation
Mais ne fais à quiconque de procès d’intention
Et m’offre volontiers sans aucune méfianceLe Doute
— Le monde te paraît-il à ce point-là sincère
Il est tant de promesses et de belles manières
Que l’on nous laisse entendre, que l’on nous donne à voir
De paroles amènes, de mots dithyrambiques
Et qui ne sont pourtant que termes amphigouriques
Pour mieux bercer nos rêves, pour mieux nous abuser
Je t’en conjure « Confiance » ne te laisse point leurrerLa Confiance
— Certes,tes propos sont justes mais un peu réducteurs
Dis-moi que penses-tu de ces élans de cœur
De personnes sincères, dévouées corps et âmes ?
Il serait bon vois-tu, de ne faire d' amalgameLe Doute
— Je ne réfute point qu’il y ait des gens de bien
Qu’il soit, des êtres bons au sein du genre humains
Mais comment pouvons-nous, dire sans nous tromper
Que telle ou telle personne est bien ce qu’elle dit être
La franchise de nos jours demeurant bien cachée
Bien malin est celui qui peut la reconnaître© Dominique BONAVITA
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Par Dominica le 11 Août 2022 à 11:00
Aux Temps Jadis
Peinture de Julien Dupré (1851-1910 )
Aux temps jadis vivaient, dans une humble chaumière
Un couple de bergers et leur fille, bergère
La jeune fille était douce, sage et amène
Et malgré sa beauté, la simplicité même
Un jour qu'elle veillait à ce que paisse son troupeau
Non loin d'elle se trouvait un garçon jeune et beau
Elle ne le vit point, car il était caché
Derrière les rameaux d'une haute futaie
Agile elle sautillait et chantonnait gaiement
Tandis que ses cheveux s'ébouriffaient au vent
Le jeune homme admirait le merveilleux tableau
De cette adolescente, vêtue que d'oripeaux
Mais qui avait une grâce innée, si naturelle
Et qui le changeait tant de toutes ces donzelles
Cérémonieuses, guindées, fardées, trop bien coiffées
Rien ne lui plaisait plus, que la simplicité
Bien qu'il craignit qu'elle fuit ou qu'elle fût effrayée
Sortant de sa cachette il osa l'aborder
- Pourriez-vous Jeune Fille, me dire si dans le val
Coulerait un ruisseau où boirait mon cheval ?
- Le ruisseau est trop loin, mais venez donc chez nous
Il y a de l'eau pour lui et du bon vin pour vous !
Ce qui fut dit fut fait et depuis ce jour-là
Ils devinrent amis et même, plus que cela
Mais lorsqu'il lui fit part, de son titre nobiliaire
Elle ne supporta plus, que d'être roturière
Voulant donner le change quant à sa condition
Elle désira quitter, chaumière et moutons
Et se voulut vêtir comme ces jeunes filles
Qu'elle voyait partout déambuler en ville
Leur ressembler en tout, elle n'aspirait qu'à ça
Ce qu'abhorrait l'galant, sans qu'elle s'en doutât
Élégamment vêtue, elle fut si transformée
Qu'elle perdit sa candeur, sa spontanéité
Tout ce que le jeune homme, avait aimé en elle
Par voie de conséquence, elle le perdit aussi
Devenue comme les autres, il n'en fut plus épris
Toutes ces transformations nuisirent à ses desseins
Car le Mieux trop souvent, est l'ennemi du Bien !
© Dominique
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Par Dominica le 27 Janvier 2022 à 11:48
Pourquoi ?
Pourquoi donc, êtres humains, nous appelez vous :
« Bêtes »
Le plus bête souvent, n'est pas celui qu'on croit
Et sans vous faire offense, je m'en vais de ce pas
Vous prouver à quel point, votre idée est surfaite
Quand vous venez au monde, il vous faut quelques mois
Avant que de pouvoir marcher avec aisance
Pour nous, les animaux, si petit que l'on soit
Nous marchons, dès notre naissance
Le créateur voulu vous doter de parole
Il avait ses raisons, pour nous la point donner
N'êtes vous pas surpris ? Moi je trouve ça drôle
Nous pouvons vous comprendre
Mais vous, ne le pouvez !
Nous flairons le danger, avant qu'il ne survienne
Vous n'en prenez conscience, qu'une fois qu'il est là
Je n'en fais pas grief, autant qu'il m'en souvienne
Votre constitution, n'y prédispose pas
Nous respectons la vie , Elle vous indiffère
Et si des prédateurs, se trouvent parmi nous
Leur instinct de survie, les oblige à le faire
Le plaisir de tuer, seul commande chez vous
Vous détruisez nos vies, sans la moindre vergogne
La vie d'un animal, qu'est ce donc, après tout ?
Mais vous arrêteriez , votre sale besogne
Si vous pouviez comprendre, qu'on souffre comme vous
Ma condition de chien, ne peut qu'abominer
La manière dont on traite, nombre de mes congénères
Si certains sont heureux, ont trouvé un foyer
D'autres bien moins chanceux, vivent dans la misère
Après avoir connu, adorables petits chiots
D'une famille unie, l'affection , la tendresse
Quand ils deviennent grands, et dérangent un peu trop
Ils sont abandonnés par une main traîtresse
Qui ne se soucie point, de ce qu'il adviendra
De celui qu' hier encor , elle serait dans ses bras
Sans l'ombre d'un remord, mais avec quelle bassesse.
Vous que l'on nomme humains, êtes capables de « Çà »
Jamais, vous ne verrez, un chien quitter son maître
Bonne est notre nature et sain est notre esprit
Même s'il nous traitait, aussi mal qu'on peut l'être
Pour lui , nous serions prêts, à sacrifier nos vies
Bien que n'ignorant pas, qu'il est de bonnes gens
Qui savent nous aimer, au sein de vos semblables
La réciprocité me paraît cependant, inconcevable
Voilà en quelques mots, la raison du pourquoi
Le plus bête souvent, n'est pas celui qu'on croit !
© Dominique
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Par Dominica le 15 Avril 2020 à 02:00" MES FABLES "
Le Cheval et l' Ane !
Un cheval vivait libre en pampa Argentine
Il n’avait en ses courses croisé nul être humain
Nul ne l’avait monté et sa robe opaline
Par quiconque ne fut effleurée de la main
Il était vif et prompt, empli de véhémence
Malheur à qui, de lui aurait eu l’imprudence
Sinon par le regard de vouloir s' approcher
Fier et récalcitrant, tel était l’équidé
Un jour durant ses courses sauvages et effrénées
Il vit sur la colline un petit âne bâté
Attaché à un pieu qui l’herbage broutait
Il s’approcha de lui toujours caracolant
Dans des bruits de galops et de hennissements
L’âne très occupé par son frugal repas
Ne leva pas la tête, ne le regarda pas
L’étalon outragé par une telle offense
S’adressa à l’ânon avec impertinence
-Tu es si petit ! dit-il Et bien grosse et ta tête
D’être ainsi attaché, tu me parais bien bête
Et tes longues oreilles traînant jusques à terre
Il n’y a pas à dire, je ne pourrais m’y faire !
L’âne placidement s’arrêta de brouter
Et en un long braiement dit au bel indompté
- Je n'suis pas très grand, par contre toi tu l’es
Tu galopes tout le jour, moi je suis attaché
Tu as beaucoup d’allure, je manque de prestance
Tu es libre comme l'air, moi je gagne ma pitance
En portant sur l’échine de très lourdes ânées
C’est pour cela vois-tu que mon dos est bâté
Et bien que nous n'ayons aucune ressemblance
Malgrè tes moqueries je loue mon ascendance
Car voilà deux milles ans un de mes congénères
Eut l’honneur de porter " L’ Enfant Dieu et sa Mère "
© Dominique
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