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MONSIEUR DE NERVAL
Monsieur de Nerval
Lorsque j’appris de vous ce si joli poème
Que vous aviez nommé joliment « Fantaisie »
J’étais encore bien jeune quelque huit ans à peine
Mais il s’est depuis lors encré en mon esprit
Je n’ai rien oublié pas un vers, un vocable
De ces mots aux accents de la mélancolie
Du château, des vitraux, du coteau agréable
De la dame aux yeux noirs que dans une autre vie
Vous pensiez avoir vu et croyiez reconnaitre
Dans ses habits anciens à sa haute fenêtre
Dans vos décasyllabes vos tournures de phrases
Il est certes des mots qu’une petite enfant
Quand bien même ils sont riches et sans aucune emphase
A peine à concevoir la teneur et le sens
Mais je me vis bercée par l’unité du rythme
La mesure des stances, la cadence des mots
Dans ce havre de paix édifié par vos rimes
J’aime venir gouter la paix et le repos
© Dominique
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Rencontre entre un Personnage et son Auteur
Hercule POIROT
Mes posthumes hommages Miss CHRISTIE ! Ou plus exactement « Dame » CHRISTIE, puisque vous reçûtes en 1971 cette distinction des mains de la reine Elisabeth II .
Je naquis sous votre plume en 1920 et pour cela ma reconnaissance vous sera éternelle. Éternelle, mot on ne peut plus adéquat, puisque après m'avoir donné la vie vous me l'ôtâtes en me faisant trépasser en 1975. Un an seulement, avant votre propre trépas. Je n'aurais jamais pu concevoir que les personnages naissants de l’imaginaire d’un auteur puissent prendre vie dans un ailleurs inconnu de tous et pourtant je dois me rendre à l’évidence, puisque je vous rencontre aujourd’hui dans ce monde que l’on dit meilleur. Toutefois, puisque cette opportunité m'est offerte me permettrez-vous quelques petites observations, Dame CHRISTIE, (déformation toute professionnelle, oserais-je dire) quelques petites objections ? Vous pûtes, (Pardonnez à ce "passé simple" qui flirte avec la goujaterie tout autant qu'avec la trivialité, mais ayant vous-même décidé que, né à Bruxelles, le Français serait ma langue maternelle; c'est donc dans le pur respect de cette langue que je m'adresse à vous). Vous pûtes, disais-je, ne pas m'octroyer cette allure guindée, cette démarche quelque peu efféminée et surtout cette fatuité qui caractérise mon personnage. Mes investigations de fin limier, n'en n'eurent aucunement souffert. En effet, vous fîtes de moi, un égocentrique aimant les flatteries, un être infatué de sa personne, (ne se couchant jamais sans ses pinces à moustaches et un filet pour maintenir les quelques rares cheveux qui n'avaient pas encore déserté son crane). Superficiel et précieux, ne parlant de lui qu'à la troisième personne et vantant sans cesse sa grande intelligence et les capacités de "ses petites cellules grises". Ah ! Très chère "Dame" que j'eusse aimé, ne fût-ce que le temps d’un roman, avoir; sinon l'apparence physique, (ma taille ne l'eût pu prétendre, bien que mon prénom lui, l'eût pu laisser croire), mais du moins, le caractère d'un Jules MAIGRET. Cet homme bourru et flegmatique, grand amateur de pipe et de bière, friand de bonne chère... Et point, ce petit bonhomme étriqué à la tête ovoïde, vaniteux et coquet. Je ne voudrais surtout pas que vous puissiez imaginiez que j'eusse préféré avoir été créé par Georges SIMENON plutôt que par vous, Dame CHRISTIE ! Vous qui à juste titre, êtes considérée comme l'auteur Anglo-Saxon, le plus lu, après William SHAKESPEARE et devoir de ce fait, rajouter à la liste de ce que je considère comme "mes défauts", celui d'ingratitude. Non ! Indubitablement non ! Je fus malgré ceux-ci, très honoré d'être né de votre fertile imagination et, vanité oblige, d'être à ce jour, grâce à vous, le seul personnage de fiction dont le " New York Times " publia le 6 août 1975, la nécrologie.
© Dominique
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Un entretien improbable entre
" Napoléon Premier"
et
Mon humble personne ...
" Bataille de Castiglione ' 5 Août 1796
par Nicolas-Didier Boguet
- Sire, en ce deux cent dix-huitème anniversaire de la victoire de CASTIGLIONE, qui se déroula le 5 août 1796 et qui bien que lointaine, a dû à n'en pas douter, restée gravée en votre mémoire; puis-je me permettre de vous demander ce que Votre Majesté pense de la France actuelle?
- Madame, je suis ravi que vous me parliez de CASTIGLIONE, en effet les victoires de mes armées me sont inoubliables à plus d'un titre, mais je dois dire que le sont, toutes les batailles que j'ai menées, même si toutes, ne nous ont pas conduits à la victoire. Je songe à Waterloo évidemment. Mais évoquer la France, qui a tellement changée, cela me brise le cœur !
Je voulais pour Elle, pour ma patrie, le meilleur. Ma vie durant, j'ai œuvré en ce sens, grâce au courage de mes armées et sans en ménager nos forces. D'aucuns me reprochèrent assez, et me le reprochent encore, d'avoir pour se faire, sacrifier bon nombre de mes valeureux soldats. Mais hélas, les pertes sont le tribut que l'on paye aux guerres. Sans nos victoires aurions nous pu faire de la France d'alors, ce magnifique empire respecté et craint de tous, duquel l'Europe était aux pieds ? J'avais pour Elle, encore de grandes ambitions , mais je fus contraint à l'abdication ! La France… Que reste-t-il de sa grandeur, de sa magnificence ? Mais ôtez moi d'un doute, est-elle donc devenue si insignifiante aujourd'hui,pour se voir annexer à la Hollande? Des rumeurs me sont parvenues affirmant cela !
- Rassurez-vous Sire, il n'en est rien ! La France garde encore à ce jour son indépendante. Cependant je présume que vous n'ignorez rien du traité de Maastricht, signé par l'ensemble des Etats, membres de la Communauté économique européenne en 1992 et qui lie la France à ces pays membres. Elle n'a plus de fait, les pleins pouvoirs décisionnaires. Cependant elle n'est annexée à aucun pays et donc, point gouvernée par la Hollande; mais par " Le Hollande ", si je puis me permettre cette audace à l'égard de votre Majesté. Hollande, étant en effet le patronyme du tout nouveau président de notre République; d' où la confusion de Votre Majesté ! Cela dit, je laisse seule votre Majesté , juger si cela est mieux, ou pire pour la France.
- La France subit de très nombreux bouleversements et pas des moindres. Même dans mes rêves les plus audacieux, je n'eusse pu imaginer, ce qu'il m'est donné d'entendre. L'un de vos chantres du siècle dernier, avait à son répertoire, je me l'étais laisser dire; un titre qui qualifie on ne peut mieux, ce que reflète la France actuelle : "Tout fout l'camp !" . Avez-vous souvenance de ce chant ?
- Certes Sire, Certes ! Ce chantre comme vous le nommer, s'appelait Marcel Mouloudji et peut être l'avez-vous croisé aux " Champs Élysées" là, où vous espériez retrouver, après votre trépas, vos braves : Kléber, Desaix, Bessières, Duroc, Ney, Murat Berthier et Masséna, mais aussi Scipion, Annibal et César !
- Oui c'est exact, de grands hommes s'il en fut ! Vous eûtes aussi en France après moi, de grands hommes ! N'y voyez là aucune allusion voilée à ma taille qu'on s'évertua à plaisir de diminuer. Je n'étais pourtant pas frappé de nanisme que je sache et, sans qu'elle ait pu être comparée à celle du Roi François Premier, elle était tout de même, d'un mètre soixante neuf ; ce qui à mon époque, était au dessus de la moyenne. Du reste, ce n'est pas antinomique; un homme petit peut être un grand homme ! Mais que cela ne donne point à croire que ça vaut pour tous. Tout un chacun, ne peut se permettre de diriger un pays au pied levé, simplement pour satisfaire son ego; faut il encore qu'il possède les capacités intellectuelles, être tacticien et fin diplomate pour se faire. Ce monsieur Hollande comment est-il bâti au juste ? Est-il grand de sa personne? Est-ce un grand homme ?
- Concernant sa taille, il est de cinq centimètre plus grand que vous ne l'étiez Sire, donc je dirais qu'il y a là quasi similitude. Mais hélas pour la France et pour les Français, c'est bien la seule dont il est pourvu !
- Je suis obligé de prendre congé Madame !
- Je suis ravie Votre Majesté, d'avoir pu vous entendre et vous remercie d' avoir accepté de m' accorder un peu de votre éternité. Adieu donc !
- A plaisir de vous voir un jour !
- Sauf votre respect Sire, et malgré l'honneur qui me serait fait d'une telle rencontre, je souhaiterais, compte tenu des distances qui nous séparent encore , que celle-ci ait lieu le plus tard possible !
05 Août 2012
© Dominique
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Si Dieu avait Voulu !
Si Dieu avait voulu qu’un jour j’aie des enfants
J’eus souhaité qu’ils m’aiment, comme ma mère fut aimée
J’eus désiré pour eux, que mon cœur de maman
Soit un refuge d’amour, comme le sien l’était
J’aurais aimé avoir, un peu de son savoir
Cette douce aptitude, que seul l’amour dispense
Le don de deviner afin que de pouvoir
Leur épargner les peines, les chagrins à l’avance
J’aurais aimé savoir, leur consacrer ma vie
Comme Maman le fit, pour nous, dès la naissance
Privilégiant toujours, nos désirs, nos envies
Sacrifiant aux nôtres, toutes ses espérances
D’ Elle j’aurais aimé, hériter la droiture
La vertu, la douceur, l’altruisme, la probité
Toutes ces qualités, dont sans demi-mesure
La providence sut, de tout temps la parer
J’aurais aimé pouvoir enseigner les préceptes
Qui rendent les êtres droits, honnêtes et courageux
Leur apprendre la vie, afin qu’ils en acceptent
Tant les moments de joie, que les jours malheureux
J’aurais voulu enfin, qu’en mes jours finissants
Mes enfants sur leur cœur, avec amour m’étreignent
Déposant sur mon front de doux baisers brûlants
Qu’ ils me tiennent la main, comme on tenait la Sienne
Mais aurais-je mérité toutes ces prévenances
Que mérita Maman, tout au long de sa vie
Aurais-je de mon amour donné la quintessence
En aurais-je eu la force, bien qu’ayant eu l’envie
De cette Mère aimante, je n’ai pas l’envergure
Dieu seul le savait bien et je sais que pour ça
Craignant que je ne puisse tenir cette gageure
Il aurait pu vouloir… Mais il ne voulut pas !
24 mai 2002
© Dominique
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Dames ! Qui sommes-nous ?
Nous sommes des amies cependant dissemblables
Mais l’on ne peut voir l'une, sans que les autres n' y soient
La fortune fait pourtant, que nous sommes parfois
Les unes envers les autres, adversaires redoutables
L’on peut nous croire légères, car passons de mains en mains
Mais ensemble nous disons, d’une seule voix, en chœur
Ne vous y trompez point ce serait une erreur
Nous sommes gentes Dames, épouses de souverains !
Je me nomme Judith ma qualité première
C’est que d’être indulgente et d'avoir un grand Cœur
Argine est romantique, c'est très évocateur
Elle n’aime rien tant, que Trèfle et champs de fleurs
Pallas est mal aimée, cela est affligeant
Quand elle lance une Pique ce n’est pas très méchant
Quand à Rachel la douce elle est pusillanime
Craintive, un rien l’effraye elle fuit aussitôt
Où bien elle défaille et tombe sur le Carreau
C’est son Valet Hector, qui alors la ranime
Quant aux Rois nos époux
Charles, Alexandre, David, César
Ils passent tout leur temps en des jeux de hasard© Dominique
Rachel Argine
Pallas Judith
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